Entrevue diplomatique.

Suite de "Les Larmes du Destin": https://neverland.1fr1.net/le-village-suspendu-f54/les-larmes-du-destin-t741.htm

La petite ville portuaire de Little Lamplight... Enfin. Il leur avait fallut plusieurs journées de nage pour l'atteindre. Passer par la terre et se dessécher dans le désert, surtout quand on est Ondin, était une option qu'avait rejeté Aldaris.

Les eaux du petit port de voleur étaient plutôt malsaines. Il valait mieux en sortir au plus vitte. Aldaris, s’extirpa de l’onde, grâce à un ponton de bois. Comme la première fois, ses tentacules laissèrent place à des jambes. Il portait la même tenue qu’auparavant mais sa toge et sa mitre avaient été implémentées de quelques liserés verts montrant son appartenance au clan de la forêt. Des émeraudes, avaient été rajoutées au bout des rayons de soleil de la mitre.
Ces bijoux faisaient assurément écho aux yeux verts en tourbillon de l’Ondin. La nuit venait a peine de tomber. Non loin, en se relevant Aldaris put distinguer la Taverne décrite dans la missive de réponse de Clothilde. Le lieu de rendez vous.

Aldaris avait agit vite, pour sécuriser le Clan de la Forêt. Peu de temps après avoir été intégré dans celui-ci et nommé conseiller, il avait contacté les chefs des autres clans par missives, où du moins ceux qu'il était sur de pouvoir trouver.
Le chef des nomades demeurait insaisissable... Le clan des indiens semblait exsangue. Ce....Krey n'avait pas encore répondu.

Seul le chef... Hum, la chef, du clan des voleurs avait répondu à sa demande de rendez vous. Une certaine Clothilde. Cependant elle semblait trop occupée et avait délégué quelqu'un au rendez vous.

Fort bien soupira Aldaris. Certains échos lui avaient rapportés que cette... Clothilde, était une femme dangereuse et avec un caractère exécrable...
Peut être que la personne qu'elle lui envoyait serait plus conciliante.
De toute façon Aldaris détestait les femmes et surtout celles avec un tel caractère. Finalement c'était plutôt une bonne chose.

Une foi la discussion avec le clan des voleurs faite, le plus dur serait accompli pensait il.
Ce clan était réputé pour être un ramassis de dangereux criminels parfois psychopathes.... Et l'Ondin ne pu s'empêcher de repenser à ce Korucent… Peut être le recroiserait il par ici.

(HRP: Tiens ça me fait penser… Hop la petite description de mon second PNJ accompagnateur ^^ J’aime bien m’entourer^^)
Toujours est il que, cette fois-ci, il n’était pas partit seul, son garde du corps personnel d’élite, l’accompagnait. Depuis qu’il avait faillit se faire tuer par le séduisant criminel…Son garde du corps l’accompagnait presque où qu’il aille. Suigetsu, un ondin de type requin blanc, de l’ordre des Inquisiteurs, membré à la perfection, aux cheveux blancs et aux yeux violets.
Son visage était à la fois fin et aux traits biens définis. Seul bémol à cette beauté bestiale, des dents en pointe, comme les requins, bon, c’est toujours mieux pour mordre…Surtout lorsqu’on sait qu’Aldaris est légèrement masochiste. Mais, shuuuut, ça c’est privé.
La plus part du temps cet exhibitionniste de Suigetsu, aimait à se promener torse nu ou même carrément tout nu, ce qui n’était pas pour déplaire à Aldaris et à Shiffu. Cependant là, c’était un voyage diplomatique et le prophète avait pu forcer son garde du corps à se vêtir.
A coté du blanc chatoyant de la toge ample d’Aldaris, la combinaison noire ultra-moulante de Suigetsu était un contraste saisissant. Tous les muscles saillants étaient discernables… Et il se trimbalait avec une énorme épée d’écailles bleutées, qui semblaient toutes se mouvoir.
(HRP: Va falloir que je rajoute encore un texte dans ma description pour la description et le BG de Shiffu et de Suigetsu, ou sinon je les fait passer en PJ..)

Suigetsu, comme Shiffu sont totalement dévoués au prophète, et ces trois là entretiennent des relations particulières, mais bon ceci est une autre histoire et plutôt privée.

Aldaris agite doucement son éventail, et sourit en voyant Suigetsu, se sortir de l’eau. De grosses gouttes ruissellent le long de ses formes.

Excellence ? La forme élancée de Suigetsu se plaça au coté d’Aldaris, l’inquisiteur était légèrement plus grand que le prophète.

Par là Suigetsu, sois sur tes gardes, c’est probablement l’un des endroits les plus dangereux de cette île.

Les deux silhouettes se dirigèrent vers la taverne.

Ce village était réputé pour être l'un des pire coupe gorge de l'île, et en se promenant dans les rues, on n'avait aucun mal à l'admettre. Cette taverne semblait néanmoins plutôt accueillante. C'était sans doute parce qu'elle était un lieu d'affaire entre voleurs et étrangers. Des contrats de toutes sortes se négociaient ici. On ne prenaient pas le risque de faire venir un client au repaire... il n'y survivrait pas plus de dis minutes. Quand à la maison de passe, il fallait déjà être un habitué des environs ou porter la marque noire des voleurs pour pouvoir en passer les portes. Certains arrivaient à entrer... mais il faisaient souvent le chemin inverse dans un bien triste état.

Ces derniers temps cette miteuse petite auberge avais pris des allures plus nobles. Une personnalité importante du Clan avait effectivement décidé de venir assez régulièrement entre ces murs. Elle ne faisait pas partie du clan depuis très longtemps... pourtant, elle avait gravit les échelons très rapidement, et sans difficultés aucune. En règle générale, il y avait deux façons de prendre de l'ampleur dans la hierarchie des voleurs : par l'argent, ou la force. Et cette nouvelle possédait les deux. Elle avait rapidement été repérée par la Reine rouge, comme on l'appelait dans les ruelles, d'abord en tant que menace, puis on lui avait offert un poste à la suite de Clothilde. Autant dire que Clothilde elle même lui avait offert ce poste, elle était la maîtresse suprême de ce territoire, et tous la craignaient... et il y avait de quoi... Cette nouvelle arrivée aurait peut être pu prendre sa placeà la tête de la "famille", mais il ne semblait pas que ce geste fasse partie de ces objectifs.

On l'avait vite remarquée, à ses débuts, elle semblait tellement inoffensive! Mais certains se sont vites rendus comptes, à leurs dépends, qu'elle n'était pas si fragile que ça. Elle est d'une douceur impressionnante, tant que l'on ne l'embête pas... et rare sont ceux qui s'y aventurent. Elle est très vite devenue un symbole des voleur, on pourrait presque dire une mascotte. Oui, la Poupée était un véritable faire valoir du Clan. Elle avait de plus obtenu une charge relativement importante. Clothilde évitait un peu de se montrer en publique ces derniers temps... et c'était totalement compréhensible. Chez le clan noir, les chefs les moins discrets ne résistaient pas longtemps aux poignards, aux marteaux et aux scies, aux cordes à noeuds, aux poisons et au feu... Un Grand Chef des voleurs s'évertuait à agir dans l'ombre, se cachant derrières des personnages emblêmatiques, et ne laissant que très peu de gens pouvoir connaitre son vrai visage. Il était même peu probable que ce soit elle qui siège sur le trône lors des rassemblements publics ou des grandes manifestations. Un accident arrivait tellement vite!

Et la poupée était l'un de ces fameux personnages. Sa réputation n'était plus à faire, tous la craignaient et la respectaient. Que demander de plus? Elle se donnait pour mission de maintenir l'ordre dans les rues sombres de Little Lamplight. Et pour mener à bien cette quête, elle avait mis en place une milice qui faisait respecter la loi... du moins les quelques lois qui existaient chez eux. Et plus particulièrement le respect de la Reine Rouge, l'obeissance et la loyauté de ces raclures qui lui servaient de sujets. Elle avait déjà fait démanteler deux complots de coup d'état sérieux (bien qu'il s'en formente au moins un par semaine, manigances auxquelles on accorde assez peu d'importance, ceux ci auraient pu avoir des chance d'aboutir). Et elle était pour se faire, particulièrement attentive à ce qui se passaient dans les institutions publique de la ville. Le repaire était plus que suffisament surveillé, elle y passait assez peu de temps, c'était en fin de compte une sorte de coure ou chacun essayait de se rendre plus beau, et l'odeur du sang adulte y était bien trop fort pour son nez délicat. Elle passait un peu de temps à la maison de passe, mais les effluves de la semence rance, des vagins usés et des menstruations des tapineuses descendant des étages supérieurs l'indisposait fréquemment. L'hygiène de ses condisciple était à revoir.

Elle s'était donc installée dans la taverne, qui était en quelque sorte devenu son QG. Le lieu était d'ordinaire plutôt calme, les gens aimaient être ici pour parler affaire, et quand ces "affaires" se limitaient à la débauche, elles avaient lieu dans la maison de passe. Elle était toujours installée dans le fond de la salle, un grand fauteuil, presque un trône, avait été posé sur une petite estrade. De chaque côté de gros rideaux de velour vert foncé enfonçaient le petit coin dans la pénombre. Elle cultivait le mystère, ses réelles apparitions publiques, sans cape ni pénombres étaient toujours spectaculaires, mais les voleurs aimaient ce sens de la discretion. Elle était toujours entourée de deux jeunes femmes de sa milice privée, qui étaient d'avantage là pour impressionner et indiquer son statut social que pour la protéger. Elle était plus que capable de se défendre seule. A ses pieds, il y avait toujours cinq ou six petites filles aux boucles soyeuses et aux robes bien propres, qui écoutaient bien sagement, presque trop sagement, la chanteuse à la voix d'or qui chantait tous les soirs (une esclave offerte à la taverne par la petite... qui avait plutôt imposée sa musique à ses tenanciers). Tout était parfait. Finalement ce n'était pas si regrettable d'avoir quitté les dragonniers, elle avait une bonne place ici! Quand elle arrivait dans le lieu, c'était une sorte de tradition, tout le monde se taisait. On voyait d'abord apparaitre une petite fille, puis deux, puis trois, jusqu'à ce qu'elles soient toutes entrées (elles changeaient d'ailleurs régulièrement, mais on ne se l'expliquait pas...). De voir des petites poupées entrer dans cette taverne intriguait toujours les étrangers. Mais ils se taisaient, ils se calquaient sur le comportement des autoctones qui savaient qui elles annonçaient; Puis elle entrait, toujours dissimulée sous une cape, toujours entourée de ses gardiennes. Et elle se dirigeait vers sa place. Elle entrait dans la pénombre, une des femmes prenait sa cape, les petite s'asseyait, et quand on voyait les deux petites jambes se balancer du haut de la chaise, la chanteuse commençait à travailler, et les voleurs se remettaient à parler, suivits par leurs clients, qui ne comprenaient absolument pas ce qu'il venait de se passer, ni qui elle était.

Mais ce soir là n'était pas un soir comme les autres, c'était un soir particulièrement important. La petite avait une mission, une mission donnée par la Reine Rouge elle même! Elle allait recevoir un ambassadeur venu tout droit du clan de la forêt. Elle ne savait pas vraiment qui elle aillait rencontrer, mais elle saurait qui il était quand il franchirait la porte. Après tout, elle était Eléa, la Poupée, et ce n'était certainement pas inocement que la tâche lui ai été comfié à elle. Des diplomates il y en avait(si si, il y a des diplomates dans ce clan, ce sont ceux qui discutent un peu avant de tuer!). Mais cet homme, ou cette femme, elle ne savait même pas, ne devait pas être n'importe qui, et sa requête ne devait pas être totalement quelconque.

Assise dans le noir, elle attendait.

Alors qu’Aldaris allait ouvrir la porte en tournant la poignée, Suigetsu se saisi de lui et se colla tout contre le Prophète, glissant ses mains sous ses vêtements amples. Aldaris émit un cri de surprise puis un cri de plaisir lorsque l’Inquisiteur planta ses crocs dans son cou tendre.

Ahaa… mais…qu’..qu’est ce que tu fais… ?

Suigetsu relâcha le cou d’Aldaris et déposa un baiser à l’endroit de la morsure. Les traces de crocs étaient bien visibles.

Cela fait trois jours que nous nageons sans répit et je n’ai pas pu te toucher durant ces trois jours… J’ai très envi de toi, là, maintenant.

Sentir Suigetsu contre lui, et sentir toutes ses formes bien dessinées contre son dos, excitait d’autant plus le Prophète, qui du lutter à grands efforts pour ne pas succomber à la tentation de s’offrir sur le champs à son garde du corps. Cependant il réussit, se dégagea doucement de l’étreinte de Suigetsu et lui dit gentiment.

J’ai du travail Suigetsu… Mais je te promet qu’a notre retour à Aun Shi’ tu pourras faire de moi se que tu voudras.

L’Inquisiteur fit un sourire, dévoilant toutes ses dents pointues.

Tu vas encore me faire patienter ! Autant te prévenir ! Tu vas prendre cher au retour… Héhéhé !

Aldaris le regarda du coin de l’œil, et fit un sourire coquin.

J’y comptes bien, très cher, j’y compte bien. Bon et maintenant tiens toi tranquille ! Je suis en mission.

Le Prophète prit une profonde inspiration en posant sa main sur la poignée. Il avait un certaine appréhension… Les Tavernes…. Il avait lu quelques descriptions sur ces endroit et il savait qu’il n’aimerait pas. Habitué au luxe et au raffinement… Il se sentait bien avec les elfes du clan de la forêt…Même leurs tavernes à eux était supportables. Mais alors, celle du village des voleurs…. De toute façon… C’était ici le lieu de rendez vous. Quelle plaie… Il ouvrit la poignée. A partir de maintenant il était Conseiller de la famille Yumemika, et Ambassadeur du clan de la forêt, en mission.

Et évidemment , il fit une moue de dégoût, qu’il cachât derrière son éventail. Des odeurs rances d’alcool mêlées de vomis assaillirent ses narines. La cacophonies des rires, des cris rauques… firent l’assaut de ses tympans, seul bénédiction, la voie fluette et cristalline de la chanteuse.
Comme tout Ondin, voué au culte du « Chant », les oreilles d’Aldaris étaient très sensibles à tous les sons l’entourant, d’autant plus en étant prophète. Mais la, c’en était trop, et les sons lui faisaient mal à la tète. Il se concentrât et déforma légèrement les sons pénétrants dans ses lobes auriculaires, plaçant une sorte de filtre magique. Tous les sons désagréables furent repérés et arrêtés, pour ne laisser à Aldaris que la voie douce et fluette de la chanteuse.
Aldaris réouvrit les yeux, visiblement Suigetsu en avait fait de même.

Finalement si l’on enlevait les sons désagréables dus a l’hypersensibilité Ondine, cet endroit n’était pas si terrible. Le lieu etait un peu plus noble que ce qu’avait pensé l’Ondin, mais…

Ils nous regardent tous…Excellence…

Effectivement, Suigetsu avait raison. Les bruits désagréables avaient cessés d’eux mêmes. Tous les regards, certains haineux, d’autres envieux et d’autres pire encore étaient tournés vers Aldaris. Evidemment, au milieux de voleurs et de malfrats vêtus de loques, l’Ondin, dans son habit sacerdotal, raffiné et richement décoré, brillait de milles feux étincelants…
Inquiet Aldaris cacha son visage derrière son éventail, ne laissant apparaître que ses deux yeux tourbillons.

Suigetsu….

Le premier qui touche à un cheveux de l’Ambassadeur aura à faire à moi et à Croc d’Ecume ! fit Suigetsu, d’une voix forte avent de faire tournoyer son épée pour la mettre sur son épaule droite.

Un instant de silence, puis les discussions reprirent, et les regards se détournèrent. Visiblement pour ce genres de malfrats, Suigetsu était classé dans la catégorie « Tu peu pas test. »

Tu aimes te donner en spectacle hein. fit Aldaris en tapotant discrètement Suigetsu au niveau du bas ventre. Celui-ci lui répondit par un petit rire.

Ah voilà, je vois l’émissaire des voleurs, viens.

Dans un coin sombre, aménagé avec raffinement, une silhouette trônait, entourée de deux femmes se tenant de chaque cotés et d’une ribambelles de chérubins à ses pieds, des petites filles. Aldaris reprit son port confiant et serin habituel. Son regard dédaigneux ne croisa pas celui des malfrats. Ceux-ci lorgnaient sur ses riches habits, jusqu'à ce qu’ils croisent le regard glacial de Suigetsu.

S’avancent devant le petit coin sombre, regardant tour à tour les protectrices, impassibles et les bout de chou assises, qui ouvraient de grands yeux curieux.

Il prit sa voie habituelle, douce, calme et sereine, a la fois mielleuse et envoûtante. Il était ondin après tout et sa voix était sa meilleure arme, tant en combat, qu’en discussion diplomatique.

Bonsoir, émissaire des voleurs, je suis le Conseiller de la famille Yumemika, Aldaris Khaydarin, Ambassadeur du clan de la Forêt.

Il fit une profonde révérence. Voyant que Suigetsu regardait dans les nuages, il lui tapota le bras, de la main, pour qu’il fasse lui aussi une révérence. Redescendant sur terre, le garde du corps se prosterna à son tour. Il fallait montrer, que l’on connaissait bien les convenances, c’était primordial, pour entamer des discussions dans un climat serein.

Lorsqu’il se releva, il distingua mieux les traits de son interlocuteur…enfin, interlocutrice. C’était une mignonne petite fille, semblant d’une grande douceur. De beaux cheveux blonds soyeux, une peau laiteuse, comme celle d’Aldaris en ce moment même. Et des yeux bleu perçants, qui contrastaient avec la couleur carmin de ses habits. Elle ressemblait à une petite poupée de porcelaine fragile.

Aldaris restât un bref moment surpris de voir que la seconde du clan des voleurs était une enfant. Cependant il aimait beaucoup les enfants, et son regard se fit plus chaleureux.

C’est un honneur pour moi de vous rencontrer, chère enfant. Fit il dans un sourire.

(HRP: Tant que j'y pense, voici une petite illustration de mon garde du corps, manque plus qu'a ajouter les couleurs précitées.

Entrevue diplomatique. Suigetsuspbypokefreak

)

Eléa releva la tête brusquement. Elle l'avait sentit, il était de l'autre côté de la porte. Il n'était pas seul, et son accompagnateur semblait très... proche de lui. C'était un mâle, il en avait l'odeure, mais elle reconnaissait sans l'ombre d'un doute celle d'un mâle poisson... oui, un Ondin! Cela faisait un petit moment qu'elle n'en avait pas vu... avec toutes leurs guerres intestines ils s'étaient eux même sabotés dans la course au pouvoir sur Neverland. On ne parlait même plus de leur Clan. Ils s'étaient eux même enfermés dans leur cité, loin au large de l'île, et ceux restés ici, les braves âmes, devaient lutter pour leur survie. Leur plus grande menace n'étant pas les autres habitant de l'archipel, mais bel et bien leur propres frères. Et d'ailleurs ici, seuls les pirates les craignaient encore un peu, ils n'étaient plus une menace pour les autres clans. Elle se remémora soudainement le gout du sang d'une petite sirène rousse qu'elle avait gouté il y avait peu... elle n'avait pas vraiment aimé ce sang, de son vivant déjà, ou dans sa période de "diet" comme elle aimait à l'appeler, elle n'avait jamais vraiment aimer le poisson...

Elle sentait leurs odeurs... ces deux là débordait d'hormones. Ils semblaient avoir des besoins sexuels assez importants. Elle n'avait d'ailleurs jamais vraiment comprit ça chez les adultes, cette pulsion animale totalement primaire. Non vraiment, on était bien plus civilisé à 8ans... même si l'on en avait que les propriétés physiques. Tous ses sens étaient en éveil, ele était tout excitée par cette rencontre. Il brillait d'un aura particulière. Elle rencontrait peu de gens intéressant dans les environs. La rencontre promettait d'être captivante! Sa fougue semblait se paopageait dans toute la taverne. Le pouvoir des vampires sur les humains étaient parfois impressionnant. Ils semblaient tous s'emballer, trouver un nouvel attrait à leur existence... impression qui s'évanouirait bien sur très rapidement dès qu'ils s'éloignerait de la petite, replongeant dans leur mornes quotidiens. Les autres créatures, elles, semblait réagir de façon bien différentes. Ils semblaient réagir par l'angoisse à ces débordement d'énergie et de vitalité. Ils n'avaient pas réussit à trouver la source de toute cette agitation, et cela les inquiétaient.

Bientôt l'émois que tous ressentaient se fit entendre dans la voix de la chanteuse. Eléa s'apperçut de son débordement personnel et se résonna, c'était assez difficile, mais elle y parvint. Après tout elle devait faire bonne figure! Les petites devant elle se calmèrent et retournèrent à leur contemplation d'un objet fascinant qu'elles étaient visiblement les seules à voir. Quand on les regardait de plus près, leurs regards semblaient bien vagues... mais après tout, personne n'y faisait jamais attention. La voix de la chanteuse redevint pure et limpide, et la porte s'ouvrit, laissant entrer l'ambassadeur et son accompagnateur. Tous les regards se tournèrent vers eux. L'homme n'avait bien entendu pas choisit la tenue la plus discrète qui soit... En même temps c'était un représentant d'un autre clan, il se devait d'afficher une certaine image! Son accompagnateur mit en garde tous les éventuels détrousseurs qu'i ln'hésiterait pas à leur faire tâter de son épée... même si après ce qu'il s'était passé quelques instants plus tôt, dehors, la Poupée se demandait bien de quelle épée il parlait! Elle laissa échapre un petit gloussement. Les paroles de l'homme semblait avoir fait leur effet... c'était du moins ce qu'ils devaient penser. Mais la présence de la petite y était pour beaucoup dans la retenue des malfrats du lieu. S'ils ne craignaient certainement pas quelques coups d'épée, la petite, elle, ils la craignaient!

L'homme la reconnut sembla-t-il, assez rapidement. En même temps il y avait peu de place d'honneur dans cette taverne, et son cortège était pour le moins remarquable. Il s'avançait vers elle, suivit de très près par l'autre. Elle le contempla pendant qu'il avançait, scrutant le moindre de ses petites geste. Il avait une allure très fière, digne, et elle aimait ça. On ne lui avait pas envoyé n'importe qui! Le Clan de la forêt marquait ici un premier point positif. Sa morphologie Ondine y était pour beaucoup, ces êtres étaient toujours pleinde grâce et de douceur. Presque aussi séduisant que ceux de son espèce. Il se présenta, s'inclina, ses manières lui plaisaient beaucoup. Le "chère enfant" était peut être de trop, mais il ne pouvait pas savoir. Grand seigneur elle lui pardonna! Il y avait une légère tension entre ses protectrices, et l'homme à l'épée. Celà l'amusa. Ils semblaient se jauger. Il était maintenant tant pour elle de tenir son rôle.

J'aime beaucoup vos manières.

Elle se redressa sur son fauteuil avant d'en descendre, sautant sur le sol dans le petit poc de ses souliers sur le parquet. Elle s'avança dans la lumière et apparut aux yeux de tous. Les conversations s'étaient éteinte, l'assemblée parraissait retenir son souffle. Il n'y avait plus un bruit dans la salle? Nous le monde regardait ce qu'il se passait. Se furent d'abord deux petits souliers rouges vernis qui entrèrent dans la lumière. Puis deux petites jambes couvertes d'un collant blanc. Puis le bas de sa robe, d'un envoutant rouge sang, qui semblait aussi délicate que les pétals d'une fleur. Ses épaules étaient nues, laissant apparaître sa peau laiteuse. A son cou brillant un magnifique collier d'or entièrement recouvert de diamants. Ses joues étaient légèrement rosées, ses lèvres brilalit délicatement. Ses grands yeux bleus emplis de douceur regardaient ses hôtes. Et ce visage de poupée était entouré par de somptueuses boucles dorées qui déscendaient en cascade sur sa nuque et dans son dos. Elle lui sourit, faisant chavirer les coeur de plus d'un voleurs de l'assemblée, et prit la parole, de sa voix la plus douce et la moins enfantine. On percevait toute son expérience et sa sagesse à travers ses intonnations. Quand on lui donnait une mission, elle mettait tout en oeuvre pour l'accomplir du mieux qu'elle pouvait.

Bienvenue parmi nous M. Khaydarin. C'est un honneur pour nous de vous recevoir dans notre ville. Je suis navrée de ne pouvoir vous acceuillir dans un lieu plus agréable, mais c'est l'un des endroit les plus sur de Little Lamplight, et votre sécurité nous importe.

Elle s'arrêta une minute, on aurait pu entendre une mouche voler dans ma pièce. La poupée contrastait étonnement avec le reste de la salle, et même de la ville. Il semblait presque irréel qu'elle fasse partie de ce Clan, qu'elle ai un poste haut placé, et surtout qu'elle ne soit pas morte.

Je suis Eléa, Suivante de la Reine Clothilde, et membre du Conseil des voleurs. Je suis également à la tête de la Milice de la Rose Rouge qui veille à se que l'ordre reigne au sein de notre communauté, et qui s'occupera de votre sécurité durant votre séjour.

Elle fit une courte pause et se tourna vers Suigetsu...

Même si celà n'est peut être pas nécessaire.

Elle se tourna vers ses protectrices et leur fit signe d'ouvrir les rideaux. Les petites quand à elle regardaient toujours dans le vide. elle fit installer une petite table et un fauteuil un peu moins grandiose à côté du siens. Elle se réinstalla et fit signe à son hôte de prendre place.

Je vous en prie installez vous. Votre ami peut se détendre, il ne vous arrivera rien ici, je peux vous le certifier. Je vous offre une tasse de thé? Peut être avez vous faim, dites moi ce qui vous ferait plaisir je demanderais qu'on vous le prépare.

En intégrant ce clan, la petite n'avait pas oublié ses bonnes manières. elle fit signe à la chanteuse de reprendre sa mélodie, et l'atmosphère dans la taverne sembla se détendre, les conversations reprirent, mais avec plus de retenue, les hommes et les femmes ne braillaient pas, ils se contentaient de chuchoter.

Si Eléa, pouvait sentir les hormones et la nature des deux compères grâce à l’odeur de leur sang, Aldaris, lui, pouvait savoir beaucoup de chose rien qu’en écoutant votre voix.
La voix d’Eléa était douce, mais assurée, elle ne tremblait pas. On pouvait y entendre sagesse et expérience.
Cela surprit Aldaris… Ce n’était pas une enfant ordinaire…Il y’avait quelque chose d’étrange là dessous, de mystérieux. Certaines tonalités venant presque d’outre tombe firent frémir l’Ondin… Il n’avait jamais entendu cela. C’était comme pour ce Korusan, avec qui il y’avait un arrière ton de bestialité…
Aldaris en venait à ce demander si cette île n’abritait pas autre chose que de simple humains… Il avait prit connaissance de l’existence des elfes et elfes noirs, mais du reste, il n’avait jamais vraiment cru aux histoires de Vampires et de Lupins.

Les mots d’Eléa rassurèrent l’ambassadeur, il était vrais que Little Lamplight était l’un des endroit les plus dangereux de l’île. Bien qu’il y’ait quelque chose d’étrange dans cette enfant, Aldaris sentit qu’il pouvait lui faire confiance.
De toute façon, malgré son allure ecclésiastique et chétive, il n’était lui même pas non plus inoffensif, même si il avait souvent besoin de la présence de Suigetsu, pour…diverses raisons…

Se tournant vers son garde du corps, une moue interrogative.

Bon bon bon, ça va, je vais vous laisser parlementer… De toute façon je ne supporte pas les débats pompeux. Excellence, je vais prendre une chambre.

Aldaris leva un sourcil interrogateur.

Une…une chambre , mais… nous ne devions pas repartir après l’entrevue…avec…

Suigetsu le fixa en lui faisant un immense sourire pervers, qui en disait long sur ses intentions.

Je vois… Bien…A tout à l’heure donc.

Visiblement l’inquisiteur n’avait pas envi d’attendre trois jour de plus… Aldaris eut un petit sourire discret, après tout, cela lui ferait du bien à lui aussi. (HRP: Rhaaaa, si Koru, m'avait pas posé un lapin, j'aurais pas eu besoin de ressortir mon garde du corps PNJ favori ^^ Enfin bon... Tan pis pour Koru, voila ! Na! ^^)

Suigetsu partit, Aldaris, se retourna vers Eléa et s’assit en la remerciant.

Vous me proposez du thé ? Oh quelle merveille ! Je n’aurais jamais cru pouvoir boire du thé dans un endroit pareil. Volontiers, volontiers. Vous êtes réellement quelqu’un d’étrange, chère hôte.

Lui fit il dans un divin sourire.

Hmmmm, je prendrais bien quelques madeleines pour mon thé. Voyez vous, j’adore tremper le biscuit… Heu je veux dire… Mes biscuits…dans… le thé.

Petit rire gêné. Il regarda les gardes du corps, toujours impassibles… et les petites filles au pieds d’Eléa. Elles sont toutes très mignonnes mais il y’a quelque chose d’étrange dans leur regard… d’inquiétant. Il posa alors son regard sur la chanteuse. Puis il se rendit compte que beaucoup moins de sons désagréables ne parvenaient à ses oreilles. Les autres avaient commencés à murmurer ou chuchoter. Aldaris ferma les yeux un instant et rompit l’encrant magique auditif, puis il rouvrit les yeux. Finalement il n’y avait maintenant plus que les quelques odeurs qui étaient désagréables.

Hmmmm, cette jeune femme a une très belle voie, à n’en pas douter. Fit il en désignant, d’un geste gracieux et noble, de la main, la chanteuse. Puis il se tourna de nouveau vers Eléa.

Maintenant qu’il la regardait de plus prés, Eléa avait vraiment l’air d’une poupée de porcelaine fragile… Par quel miracle avait elle survécu dans ce village et c’était elle hissée a la place de seconde… ? Aldaris prit une mine sérieuse et légèrement inquiète. Cette petite fille, n’était pas à prendre avec des pincettes…
Malgrés une légère angoisse concernent son hôte, Aldaris conservait une attitude noble et des gestes calmes et posés, de même que sa voix. Il reprit cependant une mine souriante.

Alors, Dame Eléa, avent d’ouvrir le sujet sur les questions diplomatiques entre nos deux clans, nous pourrions peut être discuter un peu. Parlez moi de vous, que fait une si charmante enfant avec…heu… Tous ces malfrats ?

Il agita légèrement son éventail d'écailles noires. Aldaris était de nature curieuse, il aimait apprendre de nouvelles choses sur ce qui l'entoure.

Décidemment ces deux là étaient particulièrement en manque! Elle ressentait des vagues d'hormones qui parvenaient jusqu'à son nez. L'odeur en était écoeurante. Elle posa sa main devant sa bouche pendant que le garde du corps partait pour retenir un haut le corps. Ces adultes alors! C'était certainement ces besoins qu'elle détestait le plus chez eux! Et elle ne comprenait vraiment pas ce qui excitait ses frères et soeurs dans ces odeurs. Celà les assoiffait presqu'autant que l'odeur du sang. Elle détourna les yeux de la scène, comme pour leur laisser un peu d'intimité. Même si elle n'aimais pas trop ce comportement, son rôle n'était pas de juger, mais d'accueillir. Et elle s'évertuerait à faire de son mieux. Et puis après tout l'ambassadeur était très classe, c'était son accompagnateur qui était totalement dépourvut d'éducation! Non non, l'autre homme lui était très bien, oui oui, très bien!

Quand il répondit, on alla chercher du thé et des biscuits sur un simple geste de la petite. On apporta une théière en porcelaine à pois rose sur un plateau d'argent. Elle était accompagnée des deux petites tasses assorties, d'un sucrier, un pot de lait, et d'une soucoupe dans laquelle étaient disposées des madeleines fraîches. Il y avait aussi quelques macarons à la rose et à la violette. La Poupée en rafolait!

C'est un thé blanc au jasmin, il est infusé à une température de 97°C, c'est à cette température que les feuilles libèrent toute leurs saveurs.

Les deux tasses furent servient par l'une des protectrices avec beaucoup de délicatesse. Elle mis une cuillère de sucre dans la tasse de la petite, et lui tendit la soucoupe qu'elle prit.

Merci Yunis

Elle sourit à la jeunne femme. Elle aimait le thé, maintenant que tous ses besoins nutritifs dépendaient de nouveau du sang, elle se faisait plaisir en faisant plusieurs goûters par jours. La nourriture ne lui apportait rien, juste de la satisfaction. Et ça restait un plaisir pour ses papilles! Elle se saisit d'un macaron rose dans lequel elle mordit délicatement. Vraiment, c'était divin. Elle afficha un autre splendide sourire à son hôte. C'était un délicieu moment. Il lui parla de sa chanteuse.

Oh oui, je vous l'accorde, c'est une charmante trouvaille, je l'ai dénichée sur le marché il y a quelques semaines. Elle coutait une petite fortune pour une humaine la bougresse! Mais il faut bien se faire plaisir! J'ai décidé de l'installer ici, j'aime entendre sa voix quand je viens me détendre après une rude journée, c'est appaisant! Et puis à la maison j'ai tout ce qu'il me faut... je ne suis pas non plus certaine qu'elle se serait aussi bien implantée dans le décor qu'ici... Et puis elle ajoute du charme à cette taverne... sans compter qu'elle plait aux clients. Ils la chahutent un peu parfois... mais je pense que vous êtes bien placé pour savoir que les hommes sont sujet à des pulsions M. Khaydarin, n'est ce pas?

Elle lui adressa un sourire mutin, de la malice plein les yeux, lui faisant bien comprendre que son petit jeu avec Suigetsu n'était pas passé inaperçu. Ils avaient certainement été très discret, mais on ne dupait pas un vampire aussi facilement... surtout quand il avait autant d'expérience. La petite s'amusait beaucoup, elle aimait cet hôte! Il était charmant. Seul son pouvoir d'Odin la gênait un peu, il perturbait ses propres ondes, il créait des interférances, il résonnait d'une façon étrange, c'était perturbant. Elle n'aimait pas la voix des poissons depuis qu'ils avaient mis en place ce nouveau système hierarchique, ils se fascinaient pour leur propre pouvoir vocale. Les Ondins avaient toujours bien chanté! Il n'était pas nécessaire d'en faire tout un culte! Et puis cette façons qu'ils avaient d'être toujours rattaché par "la voix", c'était fatiguant. Pour la Poupée dont le système de son fonctionnait sur un tout autre plan, basé d'avantage sur l'onde sonore, c'était comme un grésillement constant, un bourdonnement rauque qui altérait sa réception. Ce n'était pas handicapant, si elle voulait elle pouvait passer outre en augmentant la puissance de ses ondes, mais c'était gênant, comme une étiquette qui gratte, quand elle laissait le son se répendre autour d'elle, en de douces vagues, comme elle avait l'habitude de faire.
(HRP : le pouvoir d'Eléa n'est jamais inactifs, même s'il n'a aucun effet sur les autres, qui en général ne ressentent rien, il se "promène" autour d'elle, par vagues, comme des ronds dans l'eau. Si tu veux Aldaris peut ressentir quelque chose, mais c'est inoffensif, et très léger.)

Elle était néanmoins assez curieuse face à ce personnage, les Ondins des environs n'aimais pas particulièrement cette Voix unique et tous le baratin qui allait avait. Et puis cet Aldaris portait des vêtements étranges, on n'en voyait peu de ce genre là sur l'île. Il semblait de plus assez perplexe de voir une si petite fille si haut placée dans un clan de barbare. C'était comme s'il ignorait tout de Neverland? Se pourrait-il qu'il vienne de la cité des Ondins, celle qui avait disparue des cartes de Neverland... Eléa veillerait à rester sur ses gardes, tant de curiosité ne présageait pas que de bonnes choses. Pourtant elle se devait de le prévenir, il était charmant, et s'il s'attendait à ne croiser que de gentils humains, il serait surprit... et pourrait même se retrouver en danger... Sa question lui permettrait de le mettre en garde. Et puis la petite aimait parler d'elle!

Il semble, M. Khaydarin, que vous connaissiez plutôt mal notre île. Permettez moi de vous mettre en garde, vous ne trouverez pas sur ces terres que de bienveillants humains. Il y a de nombreuses créatures qui peuplent ces valées, ces forêts, ces montagnes, ces déserts... Et pour la plupart, nous sommes plutôt dangereux... Remarquez, même les humains son dangereux ici. Je pense que vous avez du rencontrer les Elfes et les Elfes noirs... dites vous bien qu'ils sont certainement parmis les pour doux. Vous vous ferez peut être une idée ainsi de qui vous pourrez croiser au détour d'une ruelle.

Elle lui afficha un immense sourire.

Pour ma part, je pense qu'il faut que vous sachiez déjà que je fais un peu plus jeune que mon véritable âge, c'est un grande qualité pour une belle femme comme moi non?

Elle émit un petit gloussement, à cet instant on aurait dit une petite fille, mais très vite une lueure de défis plus adulte apparut dans ses yeux.

Quand à mon appartenance à ce Clan, elle s'explique en partie par les besoins particuliers suscités par ma condition. Ils sont assez particuliers, difficiles à admettre pour beaucoup, et la liberté de moeurs et l'absence totale de sens morales de ces gens me permettent d'évoluer le plus simpelement du monde, sans être aucunement jugée.

Elle but une gorgée de thé et lui sourit.

Quand à vous, M. Khaydarin, quand est-il de votre situation? Que nous vaut cette visite à terre?

Ses yeux étaient perçants, elle était fière de sa découverte, et un immense sourire dévoilait toutes ses dents impécablement blanches.

Aldaris manqua de s’étouffer avec sa madeleine lorsque la petite lui montra clairement qu’elle avait bien saisi le petit jeu entre lui et son garde du corps…Comment avait elle… ? Il reprit son souffle et fit une moue contrariée, cela faisait un peu tâche, la prochaine fois il serait peut être plus ferme avec Suigetsu… S’il y parvenait…. Il bût une gorgée de thé pour faire passer la madeleine et soupirât en faisant un sourire enfantin et en fermant les yeux.
Puis réouvrant ses yeux tourbillons malicieux, il lui dit :

Hummmm, vous êtes vraiment quelqu’un d’étrange. Veuillez me pardonner si nous vous avons indisposés…

Ses longs doigts fins et raffinés se saisirent d’une nouvelle madeleine. Il but une nouvelle gorgée et y trempa le biscuit.

Hmmmmm, ce thé est excellant !

C’est alors qu’il ressentit une légère fluctuation dans le « Chant », autour d’Eléa. Visiblement la petite avait quelques possibilités ou pouvoir vocaux. Rien de bien inquiétant pour un Ondin. Cependant, Aldaris fut surpris. Eléa n’était pas une ondine, sinon il aurait put sentir sa « Note » dans la trame continuelle du « Chant », et elle avait des affinités avec les ondes sonores… Etrange.
Visiblement… Les informations rassemblées sur cette île par l’Inquisition étaient bien peu suffisantes…

Et lorsque Eléa l’avertit sur la dangerosité de cette île, cela ne fit plus aucun doute pour lui que certains membres influents du Conclave…L’avaient envoyé ici pour qu’il y meure ! Cela faisait déjà un petit moment qu’il n’avait plus de nouvelles du Conclave, d’ailleurs.

Il fermi les yeux et il se concentra pour percevoir l’harmonie qui les reliait tous. Une dizaines de notes résonnaient à l’unisson et brillaient plus fort que les autres. Il y’avait la sienne et celle des 9 autres prophètes et prophétesses qui alimentaient la puissance du chant. Certains étaient de bons amis, mais d’autres… Souhaitaient ardemment sa mort.

Soudain Aldaris nota une légère dissonance…. Et senti qu’il y’avait quelque chose qui clochait… En se concentrant plus grandement il pu se rapprocher du cercle de notes harmonieuses et les identifier.
La prophétesse Tal’deer, toujours souriante et le cœur sur la main, une des amies d’Aldaris.
Le prophète Bascréant, semblant austère de prime abord… Il en restait cependant dévoué à sa tâche et juste.
La prophétesse Edéa, qui n’avait pas réussi à séduire Aldaris, et qui depuis cherchait à se venger.
Les prophètes Tyr, Zetus et Nérion, rien d’autre que de cupides et infâmes ondins, prêts a tout pour plus de richesses.
La prophétesse Ayura, une amie de Tal’deer, souvent loin du conclave pour diverses raisons.
Le prophète Plominte, frère de Bascréant, un homme très réservé et discret.
Puis ce qu’il vit lui fit un choc… Son ami, le vieux prophète Zilong… Il ne voyait plus sa note… était il…. Mais pourtant il semblait en parfaite santé lorsqu’ Aldaris était partit.
A sa place raisonnait une note que l’ondin ne reconnu que trop bien. Non… Impossible ! Comment… !

Un malaise frappa brutalement l’ambassadeur qui se releva les yeux écarquillés et les mains tremblantes… il n'entendit meme pas les autres phrase d'Eléa, murmurant des propos à peines audible. Il ne voyait ni entendait plus se qui l’entourait. Il était en proie à des souvenirs extrêmement douloureux qui ne tardèrent pas a faire naître des hallucinations devant ses yeux.

Non…Qu’est ce que…. Il chancela… posa sa main sur son front…. La fragile petite tasse de porcelaine chut et se brisa au sol, en déversant son contenu. Comme le sang qui s’écoule d’un cœur brisé.

Dans un dernier instant de lucidité il réussi à se tourner vers Eléa.
Son regard se faisait implorant et déchirant de tristesse. Il murmura un léger « Aidez moi…. »
Puis il cria de douleur, se prenant le tète entre les mains, le visage crispé et ravagé par la souffrance.

Il fit quelque pas à travers la sale ne pouvant ni voir les visages inquiets ou surpris, ni les appels d’Eléa, qui semblait elle aussi surprise, peut être même inquiète. Aldaris haletait, il semblait perdre l’équilibre.

Non…allez vous en ! Hurlait il en se protégeant le visage d’une main et en brassant l’air de l’autre, alors que trois formes cauchemardesques prenaient forme devant lui .
Deux formes féminines et une forme masculine d’ombres les plus noires lui faisaient un sourire cruel.

Aldaris, regardait la forme masculine. Que lui avez vous fait ! Hurlait il. Traîtresses ! Puis se tournant vers l’une des de formes féminines :

Vipère ! Tu l’as manipulé et corrompu !

Quelque chose brillait dans la main de l’ombre masculine. Un poignard…

La terreur et l’incompréhension se lit alors sur le visage d’Aldaris

Non… Ne fait pas….ça…pitié….je…

L’ombre frappa. Aldaris fut touché, au ventre. A ce moment là dans la taverne, un cri de douleur, de tristesse et de désespoir résonna avec toute la puissance magique empathique de la voie des Ondins. Aldaris lâchât son éventail qui tomba au sol dans un petit bruit. Deux larmes pures coulèrent le long de ses joues alors qu’il murmurait un presque inaudible : Pourquoi… ?

Puis il s’effondra inconscient à quelques mètres de la table d’Eléa. Même la chute d'Aldaris était un spectacle de grâce, malgré la tragédie qu'elle représentait. Sa mitre se détacha, dévoilant de long et soyeux cheveux noirs de jais. Elle roula quelques secondes et finit par s’arrêter.

La petite resta interloquée quelques minutes. S tasse à quelques centimètre de sa bouche entrouverte, ses grands yeux équarquillés, elle regardait son hôte se rouler à terre dans des râle de douleurs. Elle avait vu de nombreuses choses toutes plus étranges les unes que les autres au cour de son existence. Mais elle réussissait toujours à être surprise quand quelque chose de curieux se produisait. Elle resta figée un instant, puis reprit ses esprits. C'est certainement le fait que la chanteuse s'était interrompue qui la ramena à elle. Elle serait d'ailleurs fouetée pour ça, elle ne devait jamais cesser de chanter quand sa maîtresse était là. Elle remarqua ensuite le silence dans la salle, tous regardaient, certains semblaient amusés. Seules ses petites filles émétaient des sons, ou plutôt des gémissements qui ponctuaient leur trémoussements. Les cris de l'homme les avaient effrayées. La colère passa un moment devant ses yeux, ils l'énervaient tous. Elle posa sa tasse avec délicatesse, elle ne voulait pas un autre assassinat de vaisselle pour la soirée. Puis elle s'adressa à tous, la voix chargée du Son, peut être un peu trop d'ailleurs.

N"avez vous rien de mieux à faire que de regarder ce spectacle, charognes?

Sa voix étaient si forte que les murs en tremblèrent. Et ils n'étaient pas les seuls. Les voleurs qui connaissaient le personnage étaient submergés par la peur, et les autres n'étaient pas plus fiers : il y avait quelque chose de démoniaque dans cette voix, quelque chose de vraiment abominable! Les petites filles poussèrent un dernier gémissement tandis qu'elles ses séraient les unes aux autres, le regard un peu moins vide que jusqu'à présent. Les plus courageux se retournèrent vers leurs verres, reprenant leurs conversations, tandis que les autres s'enfuyaient à toutes jambes. Le tenancier lui même serait bien parti s'il n'avait pas croiséle regard foudroyant de sa femme, qui faisait, elle, bien plus confiance à la petite que lui. Elle lui tandit un sceau et une serpillère afin qu'il aille netoyer les déjections d'une homme terrifié qui s'était laissé aller. La petite bonne femme, quand à elle, se rendait vers l'homme à terre, un sceau d'eau fraîche et des linges propres en main. Elle s'agenouilla à ses côté et lui posa un tissus sur le front, déboutonnant le col de son habit. Le visage d'Eléa s'illumina d'un sourire radieu et la bienvaillance était lisible dans ses yeux. Les gestes de cette femme avaient adoucis ses humeurs. Elle s'approcha de lui et toucha son visage du bout de ses doigts glacés... un geste qu'elle se permettait rarement. Mais il sentait l'effrois, et ce à plein nez. Il venait sans doute de vivre quelque chose d'éprouvant que lui seul avait perçu.

Le Chant de ces poissons était décidemment bien effrayant, et un arme bien redoutable pour eux même. Elle avait toujours trouvé ce pouvoirs affreux, et encore plus depuis qu'il le "partageaient" tous. Quel moyen d'opression atroce. Pour elle qui aimait la liberté, c'était impensable et bien trop dangereux. La seule idée que les vampires soient tous liés par le Son lui donnaient envie de vomir (ce mis à part le fait que les vampires se seraient probablement entre tués au bout de seulement quelques jours s'ils avaient étés forcés à une telle promiscuité mentale). Car elle en était certaine, c'était bien ce Chant qui avait provoqué tout ça, ses ondes avaient été encore d'avantages perturbées que précedemment. Et puis quels indignes dirigeants, infliger leurs châtiments à distance... Etaient-ils tous lâches qu'ils ne punissaient pas en face? Ces poissons étaient vraiment incompréhensibles. Ne connaissaient-il pas l'honneur? la fierté? l'élégance? Le monde devenait fou. Pourtant, elle ne pouvait pas le laisser dans cet état là! Le Clan de la forêt leur envoyait un ambassadeur, elle était chargée de l'accueillir... et elle le rendrait tout cassé? Non, c'était impensable, foi de Eléa, elle allait le réparer avant de le rendre. Oui, c'était décidée, la Poupée allait se mêler à ce Chant.

Pourtant, même si elle était décidé à le faire, pour son Clan, pour son honneur, et pour cet homme qui attirait sa sympathie, elle savait que savait que ce serait très éprouvant. Ce serait même difficile. On isolait pas une note aussi facilement que ça de cette interminable complainte. Elle allait l'arracher de cette musique nauséabonde... Il souffrirait certainement, mais il ne serait plus sous leur emprise. Peut être qu'elle pourrait le sauver. Il était probablement en train de sombrer dans le Chant, immergé, incapable d'en sortir. Elle l'en extirperait, elle le sauverait de la noyade et d'une mort assurée. Même si l'idée qu'un poisson puisse se noyer était très drôle! Mais pas ici. Elle ne procèderait pas à un acte magique aussi puissant et dangereux ici, dans cette taverne. Elle avait besoin d'être dans son petit monde, à l'abri. Ne serait-ce que par sécurité. Elle se tourna vers une de ses protectrice pour qu'elle aille chercher Suigetsu, il porterait son maître jusque chez la petite. Elle se redressa, l'autre femme posa sa cape sur ses épaules et descendit sa capuche sur son visage. Les petites filles attendaient sagement en ligne que l'ordre de départ soit donné. L'autre ondin arriva, prit son maître sans ses bras et fronça les sourcils en direction d'Eléa, le regard plein de méfiance. Il ne leur faisait confiance que parce que son maître le lui avait demandé, c'était certain. Eléa lui sourit, même si c'était inutile, et elle demanda à les domestiques de ramasser les attributs de l'ambassadeur. Puis le cortège prit la direction du domicile de la voleuse.

... dans son Palais d'Argent...