... dans son Palais d'Argent...

entrevue diplomatique

L'entrée du Cortège ne passa pas inaperçue dans le Repaire. Il faut dire que les allées et venues de cette enfant bien trop étrange ne passait jamais imaperçues. Et elle aimait assez qu'on la repère bien. Après tout, c'était aussi à ça qu'elle servait. Détourner l'attention de tous les mécréants avide de puissance pendant que Clothilde dirigeait tout ce petit monde dans le calme et la discrètion. Si on mettait de côté le fait que des montagnes de richesses, "dénichées" à droite et à gauche, emplissaient la pièce, la bâtisse paraissait plutôt miteuse. Oh, vue de l'extérieure elle était plutôt imposante, certes, elle semblait immense... mais en ruines. Et cette salle aux proportions démesurées dans laquelle régnait un bazar monstre et ou tous les regards suintaient l'envie et la vénalité ne paraissait pas moins insalubre. Le petit groupe traversa toute la pièce d'un pas décidé. Ils arrivèrent devant un grand escalier de pierres brutes. Un homme et une femme en habits rouge portant une rose noire sembaient garder le passage, c'était deux membres de la fameuse milice qu'Eléa commandait. Bien sur il est juste de penser que deux malheureux garde ne pourraient pas grand chose face à une orde de voleurs acharnés. Mais ils étaient d'avantage là pour rappeler à tous que cette milice existait. Le cortège passa bien évidemment ces deux gardes sans difficultés.

Ils arrivèrent dans une autre pièce, tout aussi grande que la précédente, mais bien plus richement ornée. Des tapis de toutes origines couvraient le sol, des tentures, des tapisseries et d'immenses miroirs s'étallaient sur les murs. Il y avait de nombreux lustres, des chandeliers et des bougies un peu partout. La pièce était beaucoup plus lumineuse qu'à l'étage inférieur. Au fond de la pièce, qur une estrade, s'imposait un immense fauteuil qui devait sans doute tenir lieu de trône à cette fameuse Reine Rouge. De chaque côté de ce siège magestueux, se trouvaient trente autres assises, quinze de chaque côté. L'un d'entre deux, le plus proche sur la droite du piédestale de Clotilde, était totalement identique à celui de la taverne. Il ne faisait aucun doute que c'était celui de la petite Poupée. Mais ce n'était pas là qu'il s'arrêteraient. Il empruntèrent un escalier totalement caché derrière une splendide tapisserie représentant deux dragons combattant, et se retrouvèrent face à un autre escalier. Les pierres étaient d'un blanc pure, Les petites s'arrêtèrent, les protectrices passèrent devant, Eléa les suivit, les deux hommes juste derrière elle, les gamines fermant la marche.

Nous arrivons dans ma demeure. Je vis au plus près de la Reine Rouge, afin d'assurer sa sécurité. On appelle ce lieu la Tour d'Argent.

Elle s'adressait à Suigetsu car elle sentait sa méfiance, il avait besoin d'excplications. Qu'elle lui donnerait en temps voulu. Il ne devait certainement pas comprendre pourquoi elle les avait fait venir ici. L'Ambassadeur aurait très bien pu se reposer à l'hôtel... s'il n'avait eu besoin que de repos. Mais les bonnes manière d'Eléa, et sa nouvelle vocation héroïc l'enpêchait de les laisser là bas.

Nous allons vous donner une chambre, vous vous installerez dans la tour, vous serez plus en sécurité. Vous vous reposerez cette nuit, et si demain il ne va pas mieux, ce que je crains, je veillerais personnellement à ce que votre ami reprenne conscience. En attendant, bienvenue!

En même temps qu'elle disait ces derniers mots, une porte à double batants s'ouvrit pour laisser place à une immense salle ronde entièrement blanche. En son centre se trouvait un immense escalier de marbre qui montait en colimaçon vers les étages supérieurs. Le sol était également recouvert de marbre blanc. Devant les fenêtres pendaient de délicates tentures de mousseline blanche, sur les murs étaient accrochés de nombreux miroirs aux cadres d'argent. Dans une partie de la pièce se trouvait un bassin creusé dans le sol, entouré de coussins blancs, dans lequel nageait une multitude de petits poissons. Dans un autre coin, de nombreuses plantes entouraient une immense volière dans laquelle s'ébattaient des oiseaux couleurs de neige. Il y avait des petites tables, des guéridons un peu partout avec des bouquets de lys et de pivoines. Il y avait aussi une multitude de petits coins avec des coussins, des tapis où étaient posées des poupées, et des peluches. Une immense table dressée était installée. Dans la lumière diaphane de la lune, ce décor semblait presque irréel. A peine étaient ils entrés que les petites commençaient à jouer, tandis que des serviteurs arrivaient pour allumer des bougies. Elle se tourna vers l'une de ses deux protectrices.

Yunis, veille à ce qu'Annamélia fasse un bon repas équillibré ce soir, et qu'elle passe une douce et agréable nuit de sommeil, et ce le plus tôt possible. Il est déjà tard. Nous aurons besoin de forces demain... Il faut qu'elle soit parfaitement en forme.

Elle sourit à sa protectrice, une lueur de tristesse sembla passer sur leur deux visages. On défit la cape de la petite, puis elle indiqua à Suigetsu de la suivre. Ils prirent le grand escaliers et en gravirent les marches. Ils s'arrètèrent sur le premier palier, en rond lui aussi, sur lequel se trouvaient six portes. la Poupée en ouvrit une et indiqua à l'homme de la suivre. Ils pénétrèrent dans une chambre elle aussi complètement blanche. Un grand lit trônait en son centre, d'épais rideaux de velours blans étaient aux fenêtres, il y avait également deux grands miroirs, un fauteuil et son guéridon, et deux comodes. Le tout bien évidemment blanc. Elle regarda le poisson coucher l'autre dans les draps frais, puis elle appela l'une de ses domestiques.

Je laisse Artufielle à votre disposition. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez lui. Elle vous aidera également à vous occuper de votre maître durant cette nuit. Si vous avez besoin de moi, demandez lui également, on viendra me chercher. Je me retire pour l'instant, j'ai besoin de repos. Bonne nuit, M. Suigetsu...

Elle sorti de la pièce, de sa démarche graçieuse. S'il avait regardé, l'Ondin aurait pu la voir monter l'escaler de toute sa majesté. Elle regagnait ses appartements, au calme, elle avait besoin de repos.

Suigetsu avait entendu le cri de son maître et avait commencé à accourir lorsque l’on vint à sa rencontre pour l’avertir de ce dont il redoutait. Cependant, il avait cru que le problème serait venu des voleurs et pas d’Aldaris en lui même. Sa mine se fit très inquiète lorsqu’il arriva auprès de celui-ci, celui-ci était en état de choc… Que lui était il arrivé…. Eléa ne lui avait pas donné d’explications, il fronça les sourcils, mais ne broncha pas.
Ce qui importait pour l’instant était la sécurité de son maître, il tirerait tout cela au clair, une fois au calme. Mais l’état d’Aldaris, n’était pas commun, il y’avait quelque chose d’étrange là dessous…

Suigetsu prit le prophète dans ses bras, et suivit Eléa, à travers le village. L’ondin leva un sourcil perplexe lorsqu’il vit la vieille masure… Dans quel pétrin nous emmènes t’on ? Se dit il.

Il passèrent une première salle… Peu engageante, puis une seconde… Semblant richement décoré et nimbée d’une série de fauteuils. Le lieu ou siège sûrement le conseil des voleurs.
Un passage secret, derrière une grande tapisserie, nous ne sommes pas chez les voleurs pour rien. Puis le petit groupe gravit une escalier, traversa une salle éclatante. Et ils arrivèrent enfin dans une chambre immaculée. Il était clair que les intention d’Eléa à l’égard d’Aldaris étaient bienveillantes à présent. L’éventail et la mitre furent posés sur le fauteuil.

Avent qu’ Eléa, ne quitte la chambre, Suigetsu lui exprima un regard de gratitude, la salua et dit :

Merci, dame Eléa, merci pour tout. Bonne nuit.

Cette petite fille… Il était étrange de voir un membre du clan des voleurs être aussi charitable… mais elle ne lui avait pas dit ce qui c’était passé… Peu importe, Suigetsu était Inquisiteur, il finirais bien par trouver.

Il se retournât vers Aldaris, la mine inquiète et s’approcha de lui, caressant sa joue droite. Quel divin spectacle de le voir ainsi assoupi… Si fragile… Mais trêve de contemplation…

Je vais vous demander de rester silencieuse pendant que je me concentre, madame. Fit il doucement à la domestique.
Les inquisiteurs étaient moins puissants que les prophètes et disposaient de moins de prières qu’eux… Il lui fallait d’abord comprendre ce qui ce passait avent d’envisager utiliser l’une d’elles.

Il posa trois doigts sur le front d’Aldaris et se concentra. Il fermi les yeux et se mit en accord avec le chant pour essayer de ressentir la note de son maître.
Il la voyait… Mais elle vacillait, comme une flamme de bougie sur le point de s’éteindre. Le chant fluctuait autour d’Aldaris de manière étrange…

Bien, ce qui est certain c’est que l’ambassadeur est en grave danger.

Suigetsu plaça ses mains l’une contre l’autre. Un léger murmure sortit des lèvres de Suigetsu. Ce murmure s’intensifia et devin paroles. Des paroles puissantes, psalmodiées et imprégnées de la puissance du chant. Ses cheveux commencèrent à voleter. Une lumière vint se former dans les mains jointes de Suigetsu.
La prière se termina alors que Suigetsu criait presque les derniers mots dans la langue des ancêtres Ondins.
Il posa ses mains sur la peau douce du torse d’Aldaris.

La lumière se répandit dans tout le corps de l’Ondin inconscient..

L’inquisiteur attendit un peu...Inquiet… Pas de changements… Si la prière de guérison n’avait aucun effet…

Visiblement le problème ne vient pas de lui mais de l’extérieur. Il se concentra de nouveau sur la note de son maître. Sa note vacillait toujours, mais en se concentrent mieux, il put ressentir plus amplement les fluctuations du chant autour du prophète.
Il y’avait quelque chose d’anormal… C’est alors qu’il ressentit quelque chose glisser sur le Chant et se fondre dans la note d’Aldaris.

Il écarquilla les yeux, il venait de trouver le problème. Une puissante malédiction, lancée par l’intermédiaire du Chant.
Il était trop difficile pour Suigetsu de remonter à la source, mais il avait au moins trouvé le problème. Et visiblement cela collait avec la description du drame à la taverne.

Quelqu’un, voulait le tuer…Une personne, ou plusieurs. Et des personnes maîtrisant suffisamment le Chant, pour utiliser cette sombre magie…

Des membres du Conclave donc… Comme l’avait redouté Aldaris.

Se défaire de cette malédiction était simple, il fallait rompre son lien avec le Chant, du moins temporairement. Si pour quelqu’un d’averti, cela semblait d’une évidence affligeante… Une fois que l’on est prit dans les hallucinations et les cauchemars, c’est l’une des choses les plus dures à réaliser.
Suigetsu ne pouvait pas faire grand chose, il n’y avait plus qu’à attendre et espérer qu’il résiste à la malédiction et s’en défasse. Seul Aldaris pouvait défaire son lien avec le chant, lui même. Il fit un baiser sur le front de son maître, puis s’assit dans le fauteuil après en avoir délicatement sortit l’éventail et la mitre.

Vous pouvez disposer. dit Suigetsu à la domestique. Nous verrons ce qu’il convient de faire demain.

Puis il s’endormit.

Eléa sorti de ses songes alors que les premiers rayons du soleil s'étallaient sur le sol. Elle redressa la tête et regardea la lumière entrer dans la pièce. C'était un si beau spectacle... Elle avait peu dormi, comme à son habitude, mais après tout, sa condition ne nécessitait pas le sommeil, c'était d'avantage par choix qu'elle se mettait en phase de repos, pour avoir un semblant de vie normale. Elle jetta un coup d'oeil à sa chambre, encore plongée dans la pénombre. Elle aimait ce petit boudoire. Un petit salon dans un coin, une coiffeuse dans un autre, d'immenses armoires, des commodes entourant un gigantesque miroir, un paravent pour se changer. une grande baignoire d'argent entourée de rideaux de mousseline un peu plus loin. Il y avait un petit escalier qui montait à une mezzanine installée au dessus du lit, dans laquelle tous ses précieux ouvrages étaient rangés. Les traces du passé Elle se sentait bien ici. Elle se leva et se dirigea vers une de ses armoires. Que porterait-elle? que d'hésitations! Elle pourrait porter une tenue grandiose. Une tenue de cérémonie... une de ces tenues qu'elle n'avait pas porté depuis si longtemps! Non, c'était peut être un peu trop, il fallait peut être mieux une robe simple, épurée, quelques chose de moins ompeux... elle paraitrait plus crédible. Oui c'était décidé, elle porterait l'une de ses tenues d'entrevue, du temps où elle conseillait le maître des dragonniers. Ce serait parfait! Du moins elle porterait ça tant qu'Aldaris ne serait pas revenu à lui. Puisqu'ensuite, quand elle aurait terminé, elle devrait reprendre des forces... Et pour le reste de la journée une robe noire serait de rigueure.

Il était encore tôt, mais elle voulait commencer à se préparer, prendre son temps. Elle retourna vers son lit, et sonna la petite clochette posée sur sa table de nuit. Elle attendit quelques minutes, il était tôt encore pour ses domestiques. Elles avaient besoin de sommeil, elles. Bientôt une jeune femme arriva, les yeux encore rouge, elle venait certainement tout juste de se lever. Elle sentait que déjà certains entraient en effervescence.

Ne vous inquiétez pas, je vous laisserais vous reposer dans la journée. Quand je serais prête d'ailleurs, et que je m'occuperais de notre invité, je ne souhaite d'ailleurs pas être dérangée. Vous pourrez profiter de ce moment. Avant de préparer mon bain, veillez à ce que Yunis se repose encore, j'aurait besoin d'elle pendant la guérison.

La jeune fille sortit, car elle était encore jeune oui, pas assez pour faire partie du dîner, mais bien jeune tout de même. Quelque part, c'était une bénédiction de travailer pour la Poupée. Oh bien sur la liberté était bien plus agréable, mais quitte à être domestique, ou esclave, autant l'être à son service. Elles ne manquaient de rien, elles n'étaient pas trop mal logées. Elles revinrent à plusieurs et se mirent à remplir son bain. Une des servante commença à relever ses longs cheveux, afin de ne pas les mouiller, puis elel la déshabilla, et la poupée entra dans son bain parfumé aux essences de lila. Elle se laissa aller un moment à la rêverie, profitant pleinement de cet instant de bien être. puis elle se redressa et laissa ses servantes lui frotter la peau avec du savon, puis la rincer. Elles la sortirent du bain, la séchèrent, et lui enfilèrent la tenue qu'elle avait choisit : une splendide robe d'un blanc éclatant, les épaules dénudées, une taille empire, faite d'un tissus très léger qui pourtant ne laissait entrevoir son corps. Elle était accompagnée d'une cape à grand col, entièrement en dentelle, qui trainaient sur le sol. On coiffa ses cheveux en chignon, que l'on attacha avec un ruban de soie, et des épingles au bout desquelles scintillaient des diamants qui vinrent orner sa chevelure.

Elle s'admira quelques instants dans le miroir, elle était splendide! Dommage que cette robe doivent être tachée... m'enfin, elle en ferait faire une autre! Une presque identique, sur laquelle ne s'étallerait aucune trace de sang. La poupée respira un grand coup, et se dirigea vers le grand escalier de marbre, pour rejoindre ses hôtes. Elle descendit gracieusement les marches, Yunis était au bas de l'escalier, devant la porte de la chambre des petits poissons, tenant Annamélia par la main. Elle espérait avoir le temps, et surtout être en était de sortir avant d'assouvir ses besoins primaires, mais elle n'en était pas certaines, et préférait s'assurer toutes les options.

Il faudra peut être la tenir fermement... je ne garantis pas de pouvoir maîtriser mon emprise sur elle durant la scéance... j'espère que tout se passera bien pour les autrs également...

La dernière phrase était avant tout pour elle. Eléa ferma les yeux, soufla et grand coup, et ouvrit la porte, poussant les deux battants. Elle essaya d'entrer en douceur, sans faire trop de bruit. Suigetsu dormais encore dans le fauteuil, il était sans doute épuisé. Aldaris étaittoujorus étendu sur le lit, mais aucun signe d'amélioration était à remarquer. Elle posa ses doigts glacés sur le corps meurtrit. Puis elle les retira afin de faire signe à Yunis de réveiller le second Ondin. Elle posa sa main sur l'épaule de l'homme tandis qu'Eléa lui parlait.

Il faut vous réveiller M. Suigetsu... nous allons devoir commencer

Elle lui laissa quelques minutes de répis, afin qu'il reprenne ses esprits, puis enchaina.

J'aurais besoin que vous m'expliquiez quelques points M. Suigtsu, je suis assez male informée sur votre chant... J'aurais besoin de quelques détails, afin de vous aider à... le sortir de là... Pourriez vous m'expliquer son fonctionnement ou me donner des détails qui pourraient nous permettre de trouver des réponses?

Elle le regarda de ses grands yeux, le plus possible de bienveillance dans le regard, essayant de le mettre en confiance.

Suigetsu fut réveillé par la petite fille. Elle était habillée comme une ange et était réellement éclatante de grâce et de raffinement.
L'inquisiteur bailla.

Co…commencer ? Qu’avait elle derrière la tête ?

Pour quelqu’un de mal informée… Suigetsu la trouvait justement très bien informée…Elle connaissait la nature qui reliait tous les Ondin, et elle savait aussi qu’Aldaris et lui en étaient donc… Il fronça les sourcil, inquiet…
Mais après tout, il fallait sortir Aldaris de là. Il était étrange qu’elle dise vouloir essayer de l’aider a le faire, mais peut être disposait elle d’un quelconque atout…
Bien que méfient, il lui expliqua.

Le « Chant » est un flot de pensées communes, une sorte de transe générale, qui relie tous les Ondins dans une harmonie sonore. Chaque Ondin, émet une onde sonore, appelée « Note ». Toutes les notes des ondins dévoués au chant, résonnent de manière semblables. Les ondins renégats font dissonance avec le chant, leurs notes sont désaccordées.

Les prophètes et prophétesses se rassemblent au nombre de dix et forment le Conclave, ce sont les Ondins aux pouvoirs les plus puissants. Ils veillent à ce que le chant se maintienne a tout moment, et guident les autres Ondins vers ce chemin de spiritualité commune.

Nous autres Ondins pouvons voir à travers le Chant, les notes des autres Ondins reliés.
Et ce que j’ai vu est de très mauvaise augure. Aldaris ne souffre d’aucun trouble physique.
Une ou plusieurs personnes sont en train d’essayer de le tuer ou de le rendre fou, en faisant glisser une malédiction jusqu'à lui par l’intermédiaire du chant. C’est une magie sombre et puissante…Qui provoque des hallucination et des cauchemars. Seul de tres puissants Ondins peuvent faire cela…

La seule façon de briser le maléfice est de couper Aldaris du chant temporairement. Mais cela…seul Aldaris peu le décider lui même. Et bien que cela soit aisé pour une personne avertie, une foie en proie a des souvenirs douloureux, c’est la dernière chose à laquelle on penserait. C’est une technique imparable, je n’en avait entendu parler seulement que dans quelques archives…

Je ne sait pas ce que vous comptez faire mais le peu essayer de vous « accorder » temporairement avec le chant pour que vous puissiez voir par vous même le problème. Vous n’êtes pas ondine mais, je peu vous montrer par l’intermédiaire de ma propre « Note ».
Cette pratique était normalement prohibée, mais l,à il y’avait urgence.

Placez ce fauteuil derrière Dame Eléa, je vous prie. fit il à l’une des servantes qui l’accompagnait. Ce fut fait.
Bien asseyez vous et détendez vous.
Il fit signe aux autres de se reculer puis se plaça a un mètre d’Eléa, lorsqu’elle fut assise. Il fermi les yeux et se concentra.

Je vous mènerais à lui. Si vous souhaitez revenir, prononcez mon nom par trois fois.

Il prit une inspiration profonde. Bien, commençons, laissez vous bercer par mon chant.

Suigetsu entamât alors un chant de morphée. Sa voie était étrangement douce et suave. Mais un chant légèrement modifié. Il concentrait toute sa puissance sur Eléa, qui s’endormit très rapidement. Mais pas d’un sommeil normal.

***
( http://rapidshare.com/files/406889396/14-Crystal_World.mp3
MD5: 78D3CA53E96441C1C2D39A20A739DDBE : Musique d’ambiance)

Lorsque la petite fille ouvrit les yeux elle était dans un autre monde, baigné d’un arc en ciel de couleurs, qui fluait et refluait. Des milliers de points scintillaient d’or, tous reliés entre eux par des fils translucides de couleurs sans cesse changeants. Ses fils se formaient grossissaient, rapetissaient, se déplaçaient, comme un flux.

Cet univers semblait chaux, et doux. Très réconfortant. Une douce mélodie s’élevait en une note unique, un « La » pur et cristallin. Certaines petites étoiles n’étaient pas reliés, émettaient des notes légèrement différentes. Au centre de cette immense toile, dix points brillaient plus intensément que les autres. De plus, c’est d’eux que semblaient partir tous les flux du « Chant »
Eléa sentit son corps se mouvoir et se rapprocher du centre de la toile. L’atmosphère devint vite étouffante et oppressante. La radiance des dix étoiles était très intense. Sauf pour une qui semblait vaciller. Eléa se rapprochât encore de l’étoile en question.

Elle pu faire la même constatation que Suigetsu, le chant fluctuait étrangement autour de cette étoile. Alors que le flux devrait en sortir, comme pour les 9 autres étoiles radiantes, il semblait parfois y rentrer. En se concentrant bien, Eléa put distinguer que le flux devenait momentanément aussi noir que l’ombre, lorsqu’il pénétrait dans l’étoile.

Ce devait être cela, la malédiction qui glissait à travers le chant, jusqu'à Aldaris, pourtant impossible d’en définir la source dans cette atmosphère. même Suigetsu n’y était pas parvenu lui même.

Eléa ouvrit grand ses oreilles et écoutat avec attention les explications de son hôte. Elle devait se souvenir de chaque détail de cette conversation. Certes pour pouvoir sauver Aldaris, et l'aider à revenir parmis eux, mais également pour pouvoir enregistrer toutes ces informations dans l'un de ses nombreux livres de notes où elle emmaganisait tout ce qu'elle reveuillait ou traouvait. Entre ses propres registres et les différents ouvrages qu'elle avait réussit à acquérir durant ces 6000 ans, elle commençait à avoir une collection intéressante. Mais pour l'heure, elle devait avant tout se concentrer sur cette affaire, ses notes attendraient. C'était une question d'honneure de les aider. C'était la mission que lui avait donné la grande Clothilde. Elle s'assit finalement dans le fauteuil qu'on lui avait préparé, elle s'installa confortablement, fit attention à poser correctement sa robe et sa cape, afin de ne pas faire de faux plis. C'était un manque flagrant d'élégance.

M. Suigetsu, il vous faudra énormément de concentration pour ne pas me retirer de votre monde trop vite. Je risque de créer quelques... interférences... Et je ne garantis pas non plus que la petite reste calme jusqu'au bout de cet exercice. Peut être devrez vous faire preuve d'un peu plus d'efforts que dans le calme et le silence. Mais je ne peux me permettre de l'éligner. Il m'est nécessaire qu'elle reste aurpès de moi.

Elle ferma enfin les yeux et le laissa l'emmener avec elle. Elle se matérialisa totalement dans un monde splendide. C'était vraiment un spectacle magnifique, époustouflant. Elle avait l'impression d'être au milieu des étoiles, des milliers de points scintillants l'entouraient, retenus les uns aux autres par des fils d'or qui s'entrelaçaient dans une grâce infinie. C'était aussi un monde plein de couleurs, qui se succédaient les unes aux autres, se mélangeaient, se repoussaient. C'était vraiment fabuleux. Elle se laissa guider par la volonté de son intermédiaire. Il la conduisait là où elle devait aller. Elle ne savait pas où c'était, mais elle y allait! Elle se rapprochait en fait de ce qui semblait être le centre de cet univers. C'était oppressant, certes, on sentait la puissance de tous ces êtres, mais en même temps l'harmonie qui régnait ici avait quelque chose d'apaisant. Eléa volait dans cet espace, au milieu de tous ces points scintillants. Sa robe s'étallait autour d'elle, sa cape donnait l'impression d'ailes derrière elle. Elle se rapprochae de ces dix points explosants de lumière. Du moins c'était le cas pour neuf, le dernier sembla bien mal en point. Et il ne fallait pas être médium pour le savoir. Il était plus qu'évident que c'était Aldaris.

Ce spectacle était vraiment triste. Mais ça ne durerait pas. La Poupée allait faire quelques vagues au milieu de tout ça! Ce serait tellement plus drôle. Un sourir s'afficha sur son visage. On la rapprocha un peu plus de la note du prophète, puis elel ferma les yeux et se concentra. Elle devait trouver son corps. Elle devait rétablir le contact avec sa source de magie la plus importante. Elle eu quelques difficultés à sentir de nouveaux les odeurs autour d'elle, l'air sur sa peau, ses cheveux contre sa nuque, la lumière derrière ses paupières. Le sans d'une autre dans ses veines, et la magie dans tout son corps. Magie dont elle allait devoir se vider momentanément. Elle devait maintenant faire venir toute cette magie, dans cet espace de pensée. Elle allait faire transiter sa puissance au travers du corps de Suigetsu. Elle espérait qu'il tiendrait le coup... c'était pas une petite dose de magie. S'il était en mesure de l'accueillir, ce qui était nécessaire, il se sentirait extrêmement puissant l'espace d'un instant.

Elle devait maintenant ouvrir toute les portes entre son corps et cette projection d'elle même. Elle ferma les yeux et fit raisonner la ramie en elle, elle fit raisonner le son dans tous ses membres. Puis elel aspira tout. Toute la magie qui était là bas, elle l'aspira pour l'emmener ici. Elle sentit toute les portes s'ouvrir, et alors qu'elle concentrait toute sa puissance en un point précis en elle, elle se recroquevilla sur elle même, comme pour l'empêcher de s'échaper trop tôt. Puis, une fois tout ammené ici, elle ouvrit la bouche, d'où commença à sortir un son, d'abord l'éger, puis de plus en plus fort. A la fin, il ne sortait pas seulement de sa voix, mais il venait de ton son corps. Et il se répandit, telle une vague, une vague noire, qui se propagea dans l'espace. Cette vague sismique était accompagné d'un son plus que dissonant, selon les propres termes de Suigetsu. La vague noire frappa de plein fouet la note d'Aldaris, puis en se répandant, c'est toutes les notes qu'elle ébranla. La toile de fils d'or trembla, l'attaque était puissante. Les lumières des prophètes vascillèrent elles aussi. Ce devait avoir fonctionné, c'était certainement suffisant, c'était maintenant au poisson de jouer.

La douleur effaça le sourir sur ses lèvres, elle fut soudainement ramenée à la réalité, trop soudainement. Elle ouvrit grand les yeux, elle était de nouveau dans son corps, dans cette pièce. Elle sentait tous ses muscles tirer, la sueur perlait sur son front, elle était livide, sa peau d'ordinaire d'un blanc pure virait au vert, des cernes étaient apparues sous ses yeux. Elle souffrait atrocement, la magie était momentanément absente de son corps, et pour en recréer elle avait besoin de sang frais. Elle ne pourrait même pas s'éloigner de la chambre, elle ne tiendrait pas. Elle jetta un regard vers les Ondins, l'ambassadeur avait les yeux ouverts. Au moins elle n'avait pas fait ça en vain. Elle tourna ensuite les yeux vers Yunis, il lui fallait Annamélia. Elle ne tiendrait plus longtemps avant de se jeter sur la personne la plus proche d'elle. En loccurence Suigetsu, mais manger cet homme risquer d'entâcher ses relation avec l'émissaire du clan de la forêt, elle ne pouvait se le permettre. Mais sa protectrice agit rapidement. Elle tenait la petite qui n'était plus envoutait et qui semblait perdue, paniquée, d'une main ferme. Elle l'approcha de la petite princesse, dégagea les cheveux de l'enfant et présenta son cou à sa maitresse. La petite se jeta sur elle. Elle sentait le sang affluer en elle, elle aurait presque pu dire que c'était comme si la vie revenait dans son corps... si elle n'était pas déjà morte. Du sang coula le long de son menton, la gamine se débatait, une têche se dessina sur la robe blanche de la voleuse, robe désormais bonne à jeter. Le petit corps s'écroula sans vie sur le sol. Elle était entièrement vidée de son sang. La domestique sortit aussitôt le corps de la pièce, Eléa détestait voir les restes. Elle ferma une minute les yeux, elle se sentait mieux. Puis elle les ouvrit et regarda en direction de ses hôtes, sa robe témoins de son crime. Elle leur sourit, tristement.

Chacun à sa part d'ombre, vous venez d'assister au spectacle de ce qu'il y a de plus noir en moi...

Puis elle se releva et se dirigea vers la porte.

Je reviens d'ici peu, je dois me changer. Je vous envois quelqu'un. Vous devez avoir faim.

A peine partie, une servante entra pourse mettre à leur service. La petite, elle, monta aussitôt vers sa chambre ou Yunis la rejoint. Elle venait de se débarasser du corps. Du moins momentanément. Elle lui retira ses vêtements, et commença à lui passer un linge frais sur le visage pour le nettoyer de toutes les traces marquant son crime. Elle détacha ses cheveux, les coiffa, et l'aida à enfiler une robe noire préparée plus tôt. En haut elle lui montait jusqu'au cou et se fermaient par des boutons d'argent, ses manches étaient serrées jusqu'aux poignets, puis elles sévasaient sur ses mains. Le bas de sa robe était constitué d'un tutu de tulle noire qui couvrait ses jambes sur lesquelles elle avait posé des collants opaques de la même couleur, a ses pieds elle portait des ballerines noires vernies. Dans ses cheveux désormait laches, elle avait mis un peigne d'argent orné d'une plume noire qui relevait légèrement ses cheveux d'un côté. Pour compléter sa tenu elle enfila des gants de dentelle noire, et une chaine d'argent autour de son coup, au bout de laquelle pendant une pierre d'Onix taillée. Ainsi apprêtée, portant le deuil de la petite fille qui venait de lui servir de repas, elle descendit rejoindre ses invités. Elle frappa à la porte et entra.

Heureuse de vous revoir parmi nous M. Kaydarin, vous sentez vous bien?

La tristesse qu'ils avaient pu voir plus tôt avaittotalement disparu, elle était de nouveau fière et noble, et s'ils ne l'avaient pas vu de leurs yeux, rien ne paraissait sur son visage, de nouveau rayonnant, comme celui qu'ils avaient vu la veille. Et s'ils n'avaient pas été témoins de la scène quelques instants plus tôt, ils auraient pu ne pas y croire.

***
(In the Aldaris’s head: http://rapidshare.com/files/407311979/13-The_Memory_Place.mp3)

Où … Suis je…. ? la douce voie d’Aldaris raisonnait dans un vaste univers entièrement fait d’ombre. Il était couché sur le dos, dans se qui semblait être de l’eau ou du liquide. Seul son visage ovale et son torse dépassait de l’onde… Il flottait doucement.

Sa mitre était en place, son éventail se trouvait dans sa main droite, ses habits étaient convenablement mis… Il ouvrit les yeux.

Que s’est il passé ? Où suis je ? Regardant à droite et a gauche, il ne vit que l’obscurité la plus noire.

L’ eau disparaît alors progressivement faisant apparaître des ruines étranges, des bouts d’univers ou d’objets, qui lévitent dans le vide noir sans fond. Il se trouve sur l’un de ces îlots en apesanteur. Certains s’entrechoquent et créent de plus petits îlots. C’est un monde totalement chaotique… l’Ondin, peut voir des sortes de cadrans d’horloges dont les aiguilles font des angles étranges, des escaliers qui montent et qui descendent. Il peu voir des plantes aquatiques pousser sur des îlots secs comme le déserts. Un monde totalement entropique ou tout est surnaturel et étrange. Aldaris fronce les sourcils d’inquiétude.

Quel est ..ce …cauchemar…. ?

Et se paysage cauchemardesque ne fut pas son seul soucis… Des dizaines de formes semblaient sauter de roc en rocs pour venir se précipiter sur lui. Aldaris fronça les sourcils et réagit aussitôt, il fit une prière , placent ses mains en croix contre son buste, qui le fit irradier d’une lumière sacrée. Les créatures faites d’ombre se ruèrent mais furent intimidés par l’aura lumineuse du prophète, elles hésitaient… Lui tournant autour. Leurs corps de fumée noire et des yeux d’un rouge malveillant, elles avaient tout l’air d’animaux dangereux. Des sortes de loups d’ombre. Aldaris mit à profit se laps de temps pour entonner un chant mélodieux. Une ode a la pluie. Quelques seconde plus tard de gros nuages noirs se formèrent et une pluie drue s’abattait sur des kilomètres à la ronde. Il fallait compenser la disparition de l’eau de tout à l’heure, si le combat devait s’éterniser. L’eau s’écoulait sur les rocks puis tombait dans le vide au dessous.

Les formes d’ombres hésitaient mais elles n’avaient plus le choix, il fallait empêcher Aldaris de continuer, elles bondirent. Mais leurs yeux rouges, étaient déroutés par la brillance d’Aldaris. Celui si esquiva les assaut et parvint a se réfugier derrière un muret. Les corps vaporeux se rapprochèrent, doucement, encerclant leur proie. Leurs grognements étaient sinistres.

Le prophète haletait, mais la peur et l’adrénaline le maintenaient tous sens en alerte. Il parvint cependant à se concentrer pour murmurer une seconde prière. Levant les bras vers les ciel, la pluie tombent sur son visage, l’eau commençât à affluer vers lui, les gouttes, formèrent autour de lui en ce rassemblant une sorte de sphère aqueuse. Puis cette sphère prit une forme longiligne et s’élevât vers le ciel, emportant avec elle le Prophète.
Un long et immense serpent aqueux, faisait maintenant face aux créatures, Aldaris était au niveau de la tête, yeux fermé. Il se concentrait pour pouvoir manipuler cette énorme masse d’eau. Les ombres reculèrent. L’Ophydien abattit sa queue, balayant trois d’entre elles et les envoyant dans le vide. L’eau fluait et refluait dans le long corps du serpent. Les ombres se jetèrent sur la bête aqueuse. Un autre coup de fouet en expédia deux autres dans le vide. Les trois dernières reculèrent . Une orbe aqueuse se constitua alors face a la tête du serpent. Les créatures restèrent figées, ne comprenant pas. Puis elle comprirent et tentèrent de fuir. Trop tard. L’énorme sphère fusa dans la direction d’une dizaine de ces créature et explosa au contact du sol, dispersant les monstres aux quatre vents. Mais d’autres arrivent, toujours plus nombreux. Un chant fut alors entonné par l’Ondin, aux consonances agressives, pouvant briser les tympans de quiconque serait assez fout pour écouter.

Les créatures fusionnèrent alors en un monstre d’ombre de taille équivalente à l’ophidien. Le chant ne semblait avoir eu aucun effet…L’îlot était désormais étroit pour ces deux monstres et certaines parties semblaient ce désagréger. Sous une pluie toujours battante le combat faisait rage. Aucun des deux titans ne ce laissait dominer par son adversaire. Aldaris était toujours dans un songe de concentration. Parfois sa main bougeait et la queue du serpent frappait. Il essaya un chant de terreur pour faire fuir la bestiole géante. Bien que sa voie, devenu terrible et résonnait comme le glas de la mort dans cet univers étrange, la créature ne fut pas le moins du monde affectée. Il essaya donc un autre chant avec des consonances étranges et des tonalités ambiguës, un chant de confusion. Pas plus d’effet. Il fit une dernière tentative de chant en utilisant sa voie douce pour endormir la cible. Mais il du ce résigner…Ce monstre était insensibles aux pouvoirs vocaux.

A cour d’idée, Aldaris dut se résigner a utiliser sa dernière prière. Contrôler une telle quantité d’eau lui demandait beaucoup d’énergie et il ne pourrait pas faire ceci indéfiniment… La gueule du serpent s’ouvrit alors qu’Aldaris murmurait quelques mots et pointais son doigts vers la créature ennemie par l’intermédiaire de la bouche de l’Ophidien. Un énorme laser de lumière sacrée fusa et vint frapper de plein fouet la cible qui se désintégra dans un crie atroce, une sorte de jappement.
Quelques secondes plus tard, l’Ophidien géant éclata, libérant l’invocateur qui se posa au sol tranquillement.

Mais de nouvelles créatures surgirent…

Bon sang… Mais combien y’en a t’il…. ?

Concentrent l’eau de pluie qui tombe dans sa main, il génère une orbe aqueuse, qu’il lance contre les monstres. Puis une autre dans l’autre main, puis une autre. Il crée des orbes qu’il lance de plus en plus vite, tout en reculant à l’approche des monstres. Soudain il se retrouve dos à un mur… Plus de repli possible… Faisant quelques signes rapides de la main, il se concentre. Les gouttes de pluie inoffensives se changent alors soudain en mortelles aiguilles de glace, qui viennent transpercer les monstres.

Le prophète se met a genoux, haletant de plus belle, poings au sol, tète baissée…

Je n’en peu plus…

Relevant la tête il voit que d’autres créatures arrivent.

Je suis perdu…

Soudain un grand « bang » éblouissant. il ouvre les yeux. Il est dans un palais, un endroit qu’il connaît bien… Il souffre…

Du… Du sang…. Sa main était rouge de sang…Son sang…. Sa toge blanche rougissait à vue d’œil au niveau de son ventre. Aldaris suffoque… Il ne parviens pas à réaliser.
Quelque chose brille dans son champ de vision… Un…un poignard ensanglanté…
Cette main…ce…ce bras… puis…ce visage…. Lui… L’être qu’il aime par dessus tout….
Un regard cruel... Emplie d’une satisfaction meurtrière… il est pourtant …tellement beau…. Il ne peu pas…non c’est impossible….
Aldaris parvient à prononcer un difficile Pourquoi ? . Sa souffrance, outre physique, mais surtout morale, dépasse l’entendement humain. A cet instant là.

Trois rires éclatent…. Il réalise qu’ils les connaît tous trois… Il y’a deux ombres derrière l’assassin…. Aldaris comprend maintenant… Il comprends tout…. Mais il n’arrive toujours pas à réaliser pourquoi un geste aussi cruel… Il parviens a se jeter sur son assassin, surpris, et à lui arracher un dernier baiser d’amour. Les habits blancs et la peau éclatante du meurtrier se couvrent du sang de sa victime pendant que celle si l’embrasse aussi tendrement qu’au premier jour…. Aldaris a juste la force de prononcer un Je… t’aimes… puis il s’écroule comme dans la taverne.

Voilà pour illustrer. C’est exactement ça, sauf pour les habits des deux, et la taille de cheveux de L (un peu courts).

Est il mort… ? Malheureusement non. Il vient de vivre le souvenir le plus douloureux de son existence, un souvenir qui le suit et l’empoisonne. Un acte cruel qu’il ne comprendra jamais…

Un nouveau « bang » éblouissant. Il revit le souvenir encore une fois. Cette fois il arrive a percevoir les deux autres visages et surtout celui de l’une des deux femmes. Les sentiments d’Aldaris se mélangent, incompréhension, fureur haine, mais par dessus tout souffrance.

La tragédie recommence encore, et encore et encore… Aldaris sent que son corps meurtri pourrait exploser de souffrance… Il aurait voulu mourir vraiment pour que l’on arrête tout ça… Il voulait mourir, il allait mourir…

Soudain il y’eut une perturbation, les images qu’il avait devant les yeux vacillèrent. Le monde d’ombre semblait se dissiper autour de lui. Il gouttait a quelques instant de quiétude et de sérénité dans un environnement blanc éclatant. C’est alors qu’il pu réfléchir à ce qui lui arrivait. Il comprit… Lorsqu’il ressentit une perturbation dans le « chant », on était en train de le faire souffrir de loin.

La solution était claire à présent… Il plaça ses mains sur ses tempes fermi à nouveau les yeux et se concentra.
Il brisa temporairement son lien avec le « Chant » et s’évanouit…

***

A coté d’Aldaris, Suigetsu est mal en point, aussi, Eléa à fait passer beaucoup de magie par son intermédiaire… Il est tombé à genoux. Toutes les cellules de son corps le font souffrir. Cependant il assiste au spectacle atroce, qui se déroule devant lui, cachant sa bouche, horrifié.

Eléa sort ensuite de la salle, Suigetsu réussit à se relever.. Il se place entre la porte et son maître… Brandissant son épée lorsque la vampire revient. Il ne sait pas ce qu’elle est ni ce qu’elle a fait. Et il se demande même si il n’aurait pas dû la laisser approcher d’Aldaris. Haletant et d’une faible voie il la met en garde.

Ne vous approchez pas… Monstre… Je défendrais Aldaris de ma vie s’il le faut.

Ses mains trembles, il a même du mal a tenir son arme tellement il est a bout de force.

Pendent se temps, une prise d’inspiration profonde, Aldaris s’éveille dans une chambre blanche éclatante. Il a mal… Le prophète est trop faible pour pouvoir bouger.
Cependant entendant son garde du corps aussi tendu, il murmure faiblement :

Sui…getsu… du… du calme… S’il te plais…

L’Inquisiteur écarquille les yeux, et se tourne vers son maître qui lui sourit tant bien que mal…

Mais…je… je croyais… Il lâche son épée et se précipite plus près du prophète… Oh…Aldaris tu est sauf !… J’étais terriblement inquiet…

Il se retourne vers Eléa :
Je crois que je vous doit des excuses… mal grés… cette étrange…attitude…. Il semblerait que vos intention n’étaient pas néfaste finalement…

Elle resta totalement impassible face au mouvement de défense de Suigetsu. Ce genre de gestes étaient fréquents face à elle. Et d'autant plus ces derniers temps. Ce qui était plutôt logique étant donné que du temps des dragonniers, quand Pupuce veillait sur elle, elle ne mangeait plus personnes... Alors qu'à ce jour, le nombre de ses victimes commençait à devenir important. Une lueure de tristesse passa sur son visage. Quel dommage de devoir sans cesse sacrifier de pauvres vies innocentes. Mais c'est tellement bon. Quand ce sang descend dans sa gorge, qu'il coule dans son ventre et se répend dans tout son être. Quand il s'engouffre dans son coeur et le fait chavirer d'extase. Que ses veines palpitent de ce liquide vital, qu'il est frais, encore chaud, en parfaite contradiction avec son propre corps si froids... Ce sont de délectables et précieux moments, qui marque malheureusement un acte d'une barbarie accerbe. Elle regarda l'homme poisson se tenir face à elle, épée en main, avec défi. Elle ne le craignait pas, il était en piteux état, et elel était au summum de sa force, elle venait de manger. Toutes les cellules de son corps étaient en ébullition.

Je baisserais cette épée si j'étais vous M. Suigetsu, je doute qu'en temps normal vous soyez en mesure de me vaincre, je ne ferais qu'un bouchée de vous dans cet état...

Un grand sourir illumina son visage.

Et sans mauvais jeu de mot.

Le maître intervint pour rassurer son protecteur. L'annimosité de l'homme s'évanouit immédiatement, l'épée tomba à terre et il se jeta près de l'autre, rassuré, et reconnaissant. Oui, c'était perceptible au son de sa voix. A savoir s'il remerciait le ciel ou la Poupée, c'était une autre histoire. Eléa s'approcha de l'homme allongé, posa sa main glacée sur son front en sueure, puis glissa sa main dans ses cheveux. Ses yeux étaient pétillants, ils disaient bienvenue à cet être qui avait faillit les quitter. Elle redevenait une petite fille. On aurait vraiment pu croire qu'elle avait huit ans. Il était même impensable de croire que ce petit ange avait pu commettre de telles atrocités quelques instants plus tôt. Et pourtant...

Ne vous inquiétez pas M. Suigetsu, j'ai l'habitude de ce genre de réaction, je ne m'en formalise plus!

Elle sauta du lit sur lequel elle s'était assise pour toucher Aldaris, dans un gracieux petit bon, et chantonna une petite chanson en se dirigeant vers la porte. C'en était presque effrayant de la voir si... entanfine! Elle balançait sa petite tête en même temps que les paroles sortaient de sa bouche. Elle appela dans le couloir, et trois jeunes femmes arrivèrent.

Nous allons vous lavez, M. Khaydarin! Vous humez la sueur... et mon délicat odorat n'apprécie guère... Et vous aussi M. Suigltsu, nous allons vous laver. Cela vous fera du bien, un bon bain bien chaud.

Elle se mit à rire et poursuivit sa chansonnette. Quatres femmes apportèrent des baignoires, qu'elles se mirent aussitot à remplir d'eau bien chaude qui diffusait bientôt dans la pièce une douce odeure de muget et de tilleule.

Oh! Et des victuailles également! Qu'on aille leur préparer à manger, vite, vite! Ils doivent être affamés. Donnez leur plein de bonnes choses à manger, ce qu'ils veulent!

Eléa était surexité, le sang frais encore chaud qui coulait en elle la mettait dans cet état d'euphorie intense. A vrai dire, c'était un peu comme si elle avait soudainement 8 ans. D'ici une petite demie heure les effets s'estomperaient. C'était du moins à espérer. Elle regarda ses domestiques retirer les vêtements de ses invités, et les forcer à s'immerger dans l'eau chaude. Elle les laissèrent tremper un peu, elles reviendraient avec les savons, les huiles et les onguents plus tard, ils avaient besoin d'un peu de calme. Elles se précipitèrent toutes vers les cuisines pour la préparation du repas. Ce devait être succulent, la réputation d'hôte de leur maitresse était en jeu. Eléa quand a elle les regardait, tous les deux plongés dans leurs bains respectifs. Elle était assise dans un grand fauteil blanc, qui faisait d'autant plus ressortir la noirceur de ses vêtement. Mais elle souriait, elle leur offrait un magnifique sourir même. Il ne lui était absolument pas venu a l'esprit qu'il puisse être gênés de se retrouver dans une telle situation.

Vous allez mieux?

Quoi !? fit Suigetsu intrigué. Nous laver ? Les Ondins sont des créatures de l’eau, en règle générale elles peuvent se laver toutes seules et assez rapidement en utilisant leurs pouvoirs. Un bain n’était pas nécessaire…
Suigetsu allait protester qu’ils étaient assez grand pour se laver tout seuls, mais Aldaris posa doucement le bout de ses doigts sur son bras et secoua la tête silencieusement.

Hmmmf… Bon d’accord, grogna l’Inquisiteur.

Les servantes amenèrent des baignoires… Allaient ils se baigner dans la chambre ?
A en juger par le fait qu’elles allèrent déranger Aldaris de son lit, l’aidèrent à se lever et commencèrent à lui retirer sa toge… Certainement.

Quand les femmes s’approchèrent de Suigetsu pour en faire de même, il les repoussa doucement.

Merci, mais j’ai encore la force pour ça, et cette combinaison est difficile à enlever.

Il inclina son regard vers l’ondin affaiblit. Même ainsi…Aldaris était séduisant… Suigetsu commençait à avoir de nouveau des envies, quel dommage qu’il y’ai tout se monde sinon il lui aurait bien sauté dessus ! Son état l’aurait empêché de le repousser cette fois Gnark gnark ! Ah non elle ne vont pas lui enlever… Tzrttz… ! Suigetsu venait de contempler le bel outil d’Aldaris, ce qui entraîna automatiquement une réponse du sien…

Il hésitait maintenant à ôter ses sous vêtements où l’on voyait déjà l’effet qu’Aldaris lui faisait. Le prophète lui, à semi inconscient ne pouvait pas profiter de la magnifique vue de son garde du corps… Sa tête penchait en avant, ses longs cheveux cachant sa vue. Il ne pouvait qu’accepter l’aide des servantes et se retrouva dans la baignoire.

Heuuu… Fit Suigetsu avec un sourire. Après tout c’était un exhibitionniste de première. Il ôta donc ses sous vêtements, laissant à la vue de tous un magnifique et puissant phallus en érection et de proportions très importantes, et ses deux jolies accompagnatrices, de tailles proportionnelles.

Suigetsu… tu est magnifique… murmura faiblement Aldaris dans un sourire. Met toi a l’eau vite, avant que je ne réagisse ici bas…

Suigetsu lui envoya un sourire pervers et se mit à l’eau. Ne t’inquiètes pas Alda, moi je sais ce qu’il te faut pour te requinquer… Je ferais de mon mieux…. Une fois qu’on sera un peu plus tranquilles. Il éclata de rire et envoya de l’eau à son maître, qui trop fatigué pour esquiver, se la prit en pleine figure.

Aldaris avait reprit un tout petit peu de force et pouvait tenir sa tête droite. Il regardait a présent avec envie le corps sculpté et appétissant de son garde du corps, qui en faisait de même avec celui du prophète. Heureusement l’eau et les rebords de la baignoire, camouflaient les effets qu’avaient l’inquisiteur sur le prophète.

Suigetsu s’était grillé parce que c’était un exhibitionniste, et il pouvait l’être, mais Aldaris, bien que très séduisant aussi, était plus pudique.

Les deux Ondin commencèrent a faire transiter l’eau pure du bain pour remplacer l’eau de leur corps, souillée par l’effort. C’est ainsi que leur espèce faisait et cela ne nécessitait pas forcement de savon ou de lavage particulier, mais Aldaris avait préféré laissé faire, par politesse.

Il se tourna enfin vers Eléa. Lui adressant un sourire fatigué.

Merci Dame Eléa… J’ai sentit…Un trouble dans le chant, qui m’a permit de réaliser la nature du mal qui m’affectait. Vous m’avez donc aidé à en sortir. Merci à vous. Et merci a toi, Suigetsu, tu lui à sans doutes servi d’intermédiaires.

Ouais… Elle m’a grillé la couenne avec sa magie… fit il en croisant ses mains derrière la tête, faisant ressortir tous ses muscles sur lesquels dégoulinaient quelques gouttes d’eau.

Aldaris se reconscentra sur Eléa pour éviter de succomber à la tentation enivrante qui se dégageait de son garde du corps.

Je suis…sincèrement désolé de vous avoir causé du souci… Apparemment des évènements inquiétants se sont produits chez nous et… Dit Aldaris, sincère, avant d'être interrompu par son Garde du Corps.

Laisses tomber Alda’… La petite sait déjà plein de trucks…Je sais pas comment elle a fait mais…. Elle sait plein de trucs… fit Suigetsu en se prélassant dans sa baignoire, montrant parfois ouvertement ses attributs toujours aussi alléchants.

Vraiment ? fit Aldaris en prenant une moue inquiète. Maintenant que j’y pense oui j’avais trouvé que vous saviez nombre de choses sur nous…
Il réfléchit.
Hummmm… Cela est peut être dû à votre nature… Hum, pourriez vous nous en dire un peu plus sur vos étranges pouvoirs, et nous dire comment vous savez autant de choses sur nous ?

Diantre que ces deux hommes étaient sexuellement frustrés! Ils n'en pouvaient plus, ils étaient proche de se jeter l'un sur l'autre... Enfin Aldaris semblait retenir plus aisément ses pulsion. L'autre avais beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de mal. Oh oui! mais la présence, d'abord des servantes, puis de la petite, semblait les retenir. Enfin Suigetsu laissait tout de même apparaître fièrement tout son "émois". Mais Eléa ne s'en formalisa pas. C'était même plutôt drôle. Il faisait de drôles de choses avec l'eau, il lui revint alors à l'oeuvre captivante de Phinéa Dogonnovinte, un grand écrivain de l'Ere des dragonniers, qui avait écrit une série de livres intitulés : Créatures de Neverland. Il y faisait une analyse très poussée des différents êtres peuplant l'île. Il parlait notamment du métabolisme de chacune des espèces. Le livre quatre, parlait d'ailleurs dans le chapitre six du rapport qu'entretenaient les poissons avec l'eau. C'était très intéressant. Il parlait notamment de leur capacité à changer l'eau de leur corps avec celle qui les entouraient. Un peu comme un humain expulsaient l'air souillé de ses poumons pour en prendre du frais, chargé en oxygène. C'était captivant. Et d'ailleurs, il faisaient ça très naturellement. Un peu comme on respire. Et si Eléa n'avait pas ses capacités sensorielles de vampire, elle n'aurait tout bonnement rien remarqué! Et encore, même en remarquant, il fallait avoir les connaissances nécessaires pour savoir ce qu'il se passait. Tout en réfléchissant elle l'écoutait et lui répondait, assez distraitement.

Oui, je suis allé faire quelques intérférences dans votre chant, par l'intermédiaire de votre ami... C'était très amusant. J'avais entendu parlé de ce chant, mais je n'avais jamais vu, c'est très joli a voir, vriament! Oh Et je m'excuse M. Suigetsu, j'y suis peut être allé un peu fort... J'ai parfois tendance à oublier que notre magie est un peu "sèche" pour les autres, ça ajouté à la quantité que j'ai fait circuler dans votre corps.... Mais après tout c'était nécessaire! Et puis vous me paressez vous en être remis pleinement!

Elle lui sourit et retourna à ses réflexions, qu'elle acheva rapidement pour revenir à Elle alors que son cher invité adoré lui posait une question qui semblait les turlupiner depuis un petit moment déjà. Eléa sourit, elle rit même. Le temps des explications étaient venues. Elle redoutait un peu ce moment. Sa nature ne faisait généralement pas l'unanimité. Elle se demandait comment commencer, ce n'était pas un sujet très simple a aborder. Il lui faudrait commencer par des généralités. Oui, c'était une bonne chose.

Je pense que vous ignorez énormément de chose sur notre île messieurs. Je vous ai déjà mis en garde sur le danger que vous pourriez rencontrer en restant dans l'ignorance de toutes les menaces qui foulent ces territoires. Je vais donc réparer l'erreur que j'ai commise en vous laissant dans l'ignorance. Nous reviendrons plus tard sur moi, mes capacités et mes connaissances.

Elle marqua une pause, le temps de rassembler ses idées et reprit.

Sur cette île, se cotoient différentes créatures de forces plutôt inagales. Il y a d'une part les humains, je pense que vous êtiez préparés à les rencontrer, il y a aussi quelques anciens memres de votre espèces qui vivent soit mêlé a la population, soit dans des villages secrets... Que votre clan à pour la plupart détruit depuis vos remaniement politique. Il y a également des elfes, blancs et noirs, que vous avec très certainement rencontrés puisque vous avez étés adoptés par le clan de la forêt et qu'ils y vivent en majorité. Mais il existent d'autres êtres plus fascinants, moins communs, et plus beaucoup plus dangereux.

Elle les regarda l'un, puis l'autre. Les laissant assimiler chacune de ses paroles.

Premièrement, il y a ceux que l'on pense inofensifs mais qui se révèlent souvent terribles : les lutins et les fées. Ils vivent en harmonies, plusieurs études ont d'ailleurs révélées que les lutins seraient les mâles des fées. Ces derniers temps les études se sont allégées, ils ont tous disparus ou presque. Pas qu'ils se soient éteint, ils semblent s'être retrancher dans des parties plus inaccessibles de cette terre. Il faut d'ailleurs surveiller cette retraite, je ne pense pas qu'elle soit inocente. Vous pourrez en faire part à M. Yumemika. Il ne faut négliger aucune hypothèse, surtout quand il s'agit d'eux. Ils sont particulièrement trompeurs.

Elle avala sa salive et poursuivit.

Il y a également les lupins. Des hommes et des femmes capables de se changer en loups. C'est plutôt primaire comme comportement. Mais ils existent, et ne doivent pas être négligés. Le Chef des nomades d'ailleurs, Sieur Irrous, est l'un d'eux. Le problème avec eux est qu'ils sont assez imprévisibles. Ils peuvent être aussi doux que des agneaux et une seconde après vous déchiqueter le visage à coups de crocs et de griffes. Il ne sont pas vraiment fiables. Je ne les aimes pas d'ailleurs.

Elle leva les yeux au ciel, une moue sceptique sur le visage, se souvenant l'état dans lequel avait fini le dernier lupin qu'elle avait croisé. Elle n'était d'ailleurs pas sortie indemne de cette lutte. Il était fort le bougre. Elle avait du boire le sang de trois fillettes et se reposer longtemps avant d'être en parfaite santé.

Ensuite il y a les métamorphes. Il sont très étranges. Et de moins en moins nombreux... Ils ont la capacité de changer leur apparence autant qu'ils le souhaitent. C'est assez déstabilisant. Ils sont fourbes. Et le chef des pirates, le nain, en est la preuve. Nathaël Krey, maudit soit-il, est le métamorphe le plus connu de Neverland. Et le pire, celà dit en passant. Nos rapports sont un peu tendus, avec les pirates. Clothilde et le nabot ne s'entendent pas vraiment. Et je la comprends tellement!

Elle se mit à rire, se souvenant de faits qu'elle seule connaissait dans la pièce.

Et enfin, il y a une dernière espèce. Les vampires. Je pense que vous aurez comprit que j'en suis une représentante. Nous avons perdus beaucoup de frères depuis plusieurs centaines d'années. Notre nombre est en baisse. Nos moeurs ne nous aident pas beaucoup à nous intégrer et à nous faire des amis, nous sommes souvent chassés. Nous avons fait la plus grosse erreur de notre histoire en nous séparant et en nous répendant dans les différents clan. Nous étions bien plus puissant quand nous formions notre propre clan, régit par un grand et puissant monarque... qui aujourd'hui est dans un bien piteux état... ça fait d'ailleurs longtemps que je ne l'ai pas vu, je me demande ce qu'il est devenu...

Elle resta pensive une minute puis reprit.

Nous sommes des éternels, nous régulons nous même notre population pour ne pas être trop nombreux. Seulement notre immortalité a un prix, celui de la vie, la vie de victimes que nous vidons de leur sang... Mes frères peuvent être dangereux pour vous, certains aiment l'ondin. Vous n'avez rien à craindre de ma part je n'aime pas votre gout... Vous avez pu voir celles qui me permettent de vivre. En réalité, il semblerait que nous ne soyons pas totalement vivants. C'est un peu bizard dit comme ça, mais il semblerait que ce soit vrai. N'avez vous pas sentit ma peau glacée, lorsque je vous ai touché un peu plus tôt? J'évite les contacts en général, les gens sont effrayés par ce manque de chaleur.

Elle leur sourit encore.

Je suis moi même bien évidemment éternelle, et j'ai déjà quelques années derrières moi, même si je fais un peu plus jeune que mon véritable âge... C'est un de nos privilèges, nous gardons notre jeunesse, notre beauté est ineffaçable.

Elle rejetta une de ses mèches de cheveux en arrière.

Et pour ce qui est de mes connaissance, elles s'expliquent dans un premier temps par mon poste au sein de ce clan, je me dois de savoir tout ce qu'il se passe sur et autour de l'île. Mais c'est surtout parce que je veille a garder un oeil sur tout ce qu'il se passe ici bas. Je possède la plus grande bibliothèque de Neverland qui compte plusieurs milliers d'ouvrages, que j'ai bien évidemment tous lu, quand je ne les ai pas écrit. C'est plus de 6000 ans d'histoire que j'ai réussit à réunir, et non sans mal. Et afin qu'aucune information ne m'échappe, je suis particulièrement attentive aux différents évènements qui peuvent se dérouler. J'ai été très attentive au changement de pouvoir de votre monde sous marin. Par des intermédiairs, bien sur, je n'ai moi même pas les capacités de vivre sous l'eau. Les boulversations politiques que votre monde a connu aurait tout aussi bien pu perturber le notre. Après tout, vous êtiez l'un des Clan de Neverland. Et vous en seriez encore un si vous n'aviez pas changé de système.

Elle fit une pause avant d'ajouter.

Loin de moi l'idée de juger votre fonctionnement actuel, je ne suis pas assez informée, je ne le connais que de loin, mais ce qu'ils vous ont fait me porte à croire que ce n'est peut être pas le plus juste des gouvernements...

Elle réfléchit une minute et continua.

Du temps de Matèus, Poseidon veille sur son âme, les choses étaient bien différentes. Votre Clan était si grandiose! Vous aviez une alliance avec les Dragonniers et le Clan de la forêt. Ensembles vous dominiez la mer, la Terre et le Ciel. C'était magnifique! Je faisais à l'apoque partie du cavalier du ciel, et je voyais assez fréquemment votre ancien souverain, sans dire que nous étions amis, nous entretenions de bon rapports. C'était un homme charmant. Il savait y faire! Rien a voir avec votre gouvernement actuel. Des délégations de l'île ont été envoyées, nous n'avons jamais obtenus aucune réponse... Et c'était pour les plus chanceux, quand les équipes envoyées revenaient vivantes! Alors qu'avant, vous étiez accueillit comme des princes... Enfin quand vous veniez en amis!

Elle sourit un instant, revivant des souvenirs exquis avant de revenir avec eux.

Enfin maintenant c'est bien différent. J'ai mis tous les moyens en oeuvre pour recueillir un maximum d'informations. Et je peux vous dire que c'est difficile, pas impossible, rien n'est impossible pour moi, mais très difficile! Vous êtes devenus tellement fermés sur vous même. Je vous plains, c'est tellement triste. Mais je ne juge pas... Qui suis-je pour ça?

Elle les défia du regard, gentillement, elle était tout de même contente d'avoir placé le fond de sa pensée.

Aldaris et Suigetsu restèrent silencieux jusqu'à la fin du discourt. L’un était émerveillé par ce que lui apprenait son hôte, l’autre… La trouvait assez rasoir, et avait la nette impression qu’elle aimait s’écouter parler, surtout au moment ou elle parlait de sa beauté ineffaçable. Les Ondins n’avaient rien à envier à la beauté des vampires. Qui plus est eux au moins étaient tout ce qu’il y’a de plus vivants, pratiques pour les rapports charnels biens torrides ! Suigetsu sourit a cette pensée on ne peu plus perverse et détourna les yeux d’Eléa pour se re-concentrer sur le profil engageant d’Aldaris.
Lorsqu’ Eléa raconta l’histoire de la bibliothèque personnelle avec tous les livres qu’elle avait lu ou bien écrit…Il faillit éclater de rire, mais se retint. Mine de rien cette petite fille était un vampire et elle pouvait donc être dangereuse.
Elle savait vraiment beaucoup de chose… Cela devait déranger Aldaris aussi, mais visiblement il restait impassible et ne manifesta aucune inquiétude.
Suigetsu soupira, son maître était vraiment d’une patience et d’une politesse inébranlable. Si il avait été à sa place il serait partit.

Aldaris lui engrangeait les informations comme autant de savoirs intéressants. Plusieurs points attirèrent en particulier son attention… et éclairèrent des zones d’ombres.
Visiblement son pouvoir de son avait pu créer des interférence dans le chant, comme il l’avait préssentit.
Si les archives du Conclave ne fournissent aucune information sur cette île, alors que les ondins y étaient très présents par le passé... C’est que cela cache quelque chose assurément. Comme ce que pensait Aldaris en venant ici.
Le Conclave à détruit les informations concernent cette île, cela ne fait aucun doutes ! Mais pourquoi… Peut être entre autre pour qu’il y meure par inadvertance… Non… La disparition des informations doit remonter à bien avent… Juste après l’assassinât de l’Empereur Matèus… Tout ceci devenait très intéressant et les yeux d’Aldaris étaient pétillants de curiosité.

Pourquoi… Le Conclave… Ferait il cela… ? Et la malédiction qu’il avait du combattre…Pourquoi… ?

Puis il repensa à ce qu’il avait vu… Il l’avait vu LUI… En tant que nouveau membre du Conclave… En tant que prophète…Une admission au sein du Conclave requérrait la présence de TOUS les membres… Il y’avait anguille sous roche…
Aldaris n’avait pas le temps de trop réfléchir, le discourt d’Eléa continuait, avec son lot d’informations intéressantes.
Il faudrait tirer tout cela au clair et SA présence au sein des dix… Etait de très mauvaise augure pour Aldaris…

Mmmm, des lutins et des fées ? Intéressant. Hummm, les surveiller ? Oui Aldaris en parlerait au prince.

Un Lupin ! Voilà ! C’est cela qu’il avait ressenti lors de sa proximité avec le séduisent Korusan. Hummmmmm… très intéressant.
Tiens elle connaissait l’identité pourtant ultra-secrète du chef des nomades ? Et sa nature qui plus est ? Que ne savait elle pas… ? C’était inquiétant.

Re belote avec Krey…Enfin, c’étaient tout de même des informations précieuses. Le réseau d’espion de la guilde des voleurs devait être… Infaillible… C’était vraiment très inquiétant… des assassins pouvaient vous tomber dessus du jour au lendemain… Il faudrait discuter de cette clause avec elle pour l’accord avec le clan de la forêt, mais plus tard.
Les pirates de Krey… Il serait amusant de faire couler ses bateau.

Ainsi, les vampires pas plus que les Lupins n’étaient des légendes… Effrayant…. Les vampires sont sensés avoir des pouvoirs dépassent l’entendement… Lorsqu’ Eléa dit « Certains aiment l’Ondin » Aldaris fit la moue.
Le prophète se souvenait en effet du contact glacé…Des créatures mortes ? Et pourtant vivantes… Cela glaça son sang. Eléa possédait de sombres pouvoirs.

Le Palais de Corail disposait aussi d’une vaste bibliothèque… Mais plusieurs centaine d’ouvrages qualifiés comme « Traités d’hérésie » avaient été détruits, par l’Inquisition sur ordre du Conclave. Evidemment les traités concernant cette île et ses habitants… Avaient disparu, comme le pensait Aldaris.

Tiens elle critique le Conclave ? Cela fit sourire Aldaris qui était lui même prophète.
Ainsi elle connaissait les remaniements politiques du gouvernement Ondin ?

Aldaris écarquilla les yeux lorsqu’elle parla de son aïeul, Mateus. Suigetsu aussi fut surpris.
Ainsi elle connaissait son aïeul ? Pourtant, cela remontait à au moins 500 ans… Seule une vampire pouvait donc l’avoir connu.
Aldaris baissa la tête tristement. Le Conclave avec cette attaque, avait il finalement découvert son identité…. Et tout ces efforts… N’avaient ils servis à rien…. ?
Souchemer, la capitale Ondine… Que se passait il dans le Palais de Corail… ? Que manigançaient les prophètes… ?

Aldaris revien de ses pensées… L’air contrarié.

Je vois. Bien…. Merci

Il y’avait quelque chose sur cette île… Qui pourrait être son salut ou alors étais-ce simplement un piège….

Aldaris redevint impassible. Il n’avait que peu de questions a poser a son interlocutrice. Elle lui en avait déjà appris beaucoup. Il devait maintenant parler de ce pour quoi il était venu.

Dame Eléa… Nous allons à présent reprendre les négociations diplomatiques laissées en suspend tout à l’heure. Je… je souhaiterais avoir la permission de pouvoir consulter quelques ouvrage de votre bibliothèque ensuite. Notamment ceux concernent cette île. Je dois la connaître impérativement, et dans ses moindres détails. Quelque chose d’important sur cette île m’a été caché et je veux savoir ce que c’est.

Aldaris était vraiment troublé par ce qu’il venait de vivre et par tout ces révélations. Mais il était aussi la pour le clan de la forêt. Il ferait donc son travail.

Oh! il avait l'air contrarié... C'était embêtant, avait-elle fait quelque chose de mal? C'était même très facheux. Si ses relations avec son invité se détérioraient, c'étaient les relations entre leurs deux clans qui risquaient d'en pâtir. Son visage se crispa légèrement, l'inquiétude traversa son regard, mais très vite elle se ressaisit. Sa tension avait du passer totalement inaperçue. Elle serait encore plus irréprochable pour la suite, oui, c'était nécessaire. Pour le bien de la communauté des voleurs. Mais quand il demanda à voir sa collection de livres... elle ne pu s'empêcher de laisser paraitre une petite moue sceptique. Sa Bibliothèque était sans contexte son bien le plus précieux. Elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux... Et elle était beaucoup plus fragile que la prunelle de ses yeux. Certes chaque livre de sa bibliothèque existant en trois exemplaires qu'elle caché dans trois lieu différents, donc ses appartements ici. Mais tout de même! Elle ne pouvait se permettre d'en perdre une copie. Refaire une copie de chaque ouvrage prendrait un temps fou. Et puis même si elle ne pensait pas ces Ondins néfastes, on était jamais à l'abri d'un mauvais tour! Surtout dans ce satané village de voleurs. Enfin lui venait de la forêt, Clothilde lui avait dit... Et c'était bien l'une des très rares personnes en qui elle avait confiance ici. Elle réfléchissait à toute vitesse. Que devait-elle faire! Ne pas paniquer, déjà, et penser à son devoir diplomatique ensuite. C'était nécéssaire, il devait voir cette bibliothèque... Mais ses pauvres livres, s'il leur arrivait malheur... Elle devait prendre une décision très rapidement, Aldaris c'était tu depuis quelques minutes déjà, et il attendait une réponse. Alors, pour le bien de sa mission, elle s'arracha une réponse, même si son coeur s'en déchirait.

Très bien, nous visiterons la bibliothèque. Mais avant celà, vous allez passer à table. Vous avez besoin de force. Un petit encas vous fera le plus grand bien.

Et elle sortit de la pièce, le visage fermée, un peu moins souriante que jusqu'à présent, et surtout très inquiète pour ses livres. Ses précieux livres... A peine fut-elle sortit que les domestiques entraient pour sortir les messieurs du bain, les sécher, les rhabiller. Sans leur laisser une minute de répit juste pour eux deux. La Poupée n'avait pas très envie qu'ils forniquent avant de passer à table. Elle détestait toutes les odeures du sexe. Avant, pendant, après, c'était plus que ce qu'elle ne pouvait supporter. Surtout après avoir mangé. Tous ses sens étaient en éveil, elle étaient en totale possession de ses moyens. Et puis elle n'était pas d'humeur à leur pardonner une petite incartade. En réalité elle était plutôt contrariée par l'idée de leur montrer sa bibliothèque. C'était un peu son havre de paix, son petit coin à elle. Mais sa mission passait avant ses états d'âme! Elle espérait signer une sorte de traiter entre les deux clans. Les elfes et elfes noirs n'étaient pas de gentils petits être pleins de douceur... Ils pouvaient être redoutables, des monstres, plus effroyables que les vampires parfois. Elle avait donné ses ordres de façon à ce que les servantes habillent rapidement les deux hommes, et qu'elles les conduisent en bas, où un encas avait été servit... Un encas qui s'averrait être facilement pour une quinzaine de personnes et qu'ils ne seraient que deux à manger. La table était garnie de produits de la mer, qu'ils pouvaient choisir. Eléa les attendait en bout de table, aussi souriante qu'elle pouvait, bien que ce soit particulièrement difficile. On sentait qu'elle n'était pas aussi joyeuse qu'une heure plus tôt, elle semblait un peu tendue. Elle était installée dans un grand fauteuil, un petit lapin blanc sur les genoux, qu'elle caressait avec un peu trop de force. La pauvre bête était très fermement maintenue sur ses genoux par une des ses mains, tandis que l'autre le caressait, ou plutôt l'applatissait contre ses cuisses. Sa tentative de détente était manifestement un échec.

Mangez, mangez, c'est pour vous servez vous, prenez ce que vous voulez!

Les petites filles autour jouaient à la poupée, d'autres jouaient à chat, une autre s'amusait à faire des ronds dans l'eau avec son doigt. Dans un autre coin deux petites filles s'étaient endormies. Il y avaient en tout pas moins d'une quinzaine de gamines qui vaquaient à des occupations de leur âge dans la pièce. Mais ce charmant tableaux sonnait un peu faux. Elle riait, elle s'amusait, mais elles étaient totalement vides, rien n'était naturel, tous leurs gestes étaient dus à l'envoutement qui les maintenait sous contrôle. Elle fit signe à sa protectrice pendant que les deux hommes déjeunaient. Pendait qu'ils finissaient de se préparer, elle avait fait mettre en place le service de surveillance et de protection renforcé. La tour d'argent était présentement tout aussi surveillée et protégée que les appartements de la Reine Rouge. Et dans la bibliothèque il y avait une dizaine de gardiennes qui veilleraient à la sécurité des livres pendant que l'amabssadeur les consulteraient. Et tout ce petit monde en plus d'Eléa bien sur, qui veillerait à garder un oeil tout au long de la séance de lecture. Dès qu'ils eurent terminés de manger, Eléa se leva, donna le cadavre du lapin qu'elle tenait dans les mains à l'une de ses servantes. Le sang s'écoulant de son nez et ses yeux exorbités auraient pu passer inaperçus s'il n'avait pas été totalement dépourvu de réaction au changement de mains. Elle attrapa un lapin en peluche qui lui ne craignait rien, il portait un petit gilet noir assorti à sa tenue à elle, c'était charmant.

Bien, suivez moi, nous allons monter dans la bibliothèque.

Ils grimpèrent les escaliers jusqu'à sa somptueuse chambre, puis grimpèrent un petit escalier de bois blanc qui les conduisait à une mezzanine remplie de livres. Elle ne semblait pas immense vue du dessous, et elle n'était pas particulièrement grande, il y avait en vérité juste une immense table de verre au centre, sur laquelle était posées quelques cartes et un ou deux livres que la petite consultait dans ses recherches actuelles. Il y avait aussi un petit pupitre sur lequel était ouvert un manuscrit en court dans un coin. Le fond de la pièce et les côtés étaient couverts d'étagères, mais il n'ya avait pas autant de livres que la petite avait laissé entendre. Devant leurs regards sceptiques elle s'approcha fit signe à Yunis qui s'approcha du mur du fond et inclina un livre. Un puissant bruit de mécanisme se déclancha, et un escalier descendit du plafond. La salle du dessus, qui faisait toute la superficie de la tour, une taille plus que très respectable, était couverte d'ouvrages du sol au plafond, il y avait même une série d'atagères au centre de la pièce, en rond autour de ce qui devait être l'escalier. Des milliers et des milliers de livres, Toute l'histoire de Neverland dans ses moindres détails, même les plus insignifiants. Chaque naissance, chaque mariage, chaque mort était répertoriée, toutes les guerres étaient développées, les mouvements politiques et religieux, les contes, les légendes, bref, tout était dans cette bibliothèque.

Je pense que vous devrez trouver les informations que vous recherchez ici...

Elle les regarda, fière de sa collection, méfiante envers les gestes malheureux dont ils pourraient être à l'origine.

Si vous cherchez quelques chose en particulier, il serait plus judicieux de me demander... vous perdriez un temps fou à chercher.

Et ce serait plus facile pour elle de surveiller ce qu'ils consultaient.

Un silence... Puis une réponse. Aldaris se posa quelques questions concernent ce long silence, cependant il n’avait pas le temps de trop y penser, des souvenirs de ce qu’il avait vu le tracassaient fortement. Il se tourna vers Suigetsu alors qu’Eléa quittait la salle et que les servantes habillaient les Ondin.

Suigetsu… Je l’ai vu… Au sein du Conclave…

L’inquisiteur écarquilla les yeux il ne savait que trop bien ce que cela voulait dire, il contint difficilement sa colère.

Il faut prévenir Shiffu, qu’il renforce la garde du temple, ils ont échoué par l’intermédiaire du chant mais il vont essayer d’attenter physiquement à ma vie, c’est certain.

Oui, dés que j’ai un moment, je le ferais.

Aldaris était momentanément déconnecté du chant, sans pouvoirs, Suigetsu préviendrait Shiffu à sa place.
De nouveau vêtus, les Ondins descendirent jusqu'à une grande table, couverte de mets aquatiques.

Suigetsu, affamé fit un large sourire, s’attabla sans attendre et commençât a se goinfrer.
Aldaris secoua gentiment la tête et s’assit prêt de lui.

Hmmm, il faut beaucoup manger pour entretenir ce corps d’athlète. Lui fit il dans un charmant sourire. En lui titillant le biceps de son long doigt fin.

Plus que tu ne le crois gringalet de prophète. Huhu… fit Suigetsu entre deux bouchées de homard.

Ne soit pas si familier en présence de notre hôte voyons… Et ne prononce pas mon titre ici. Lui murmura t’il doucement, en lui mordillant l’oreille.

Oh, pardonnez moi, votre excellence. Fit l’Inquisiteur en souriant.

Aldaris récupéra une miette de homard sur la lèvre supérieure de Suigetsu et la mit a sa bouche. Il l’aurait bien fait avec la langue, mais des gens regardaient.

J’aime mieux ça.

Il se mit à manger à son tour. Silencieusement, et de manière bien plus raffinée que son garde du corps. Perdu dans ses pensées, il regardait son assiette une moue contrariée et affligée… Il ne remarqua même pas le pauvre sort qui fut réservé au lapin.
Aldaris avait été absent tout le repas. Suigetsu lui, avait pu regarder jouer les petites filles. Il fit une moue étonnée en voyant les reste du lapin. Il était calé. Il avait bien plus mangé qu’Aldaris.

Les mots d’Eléa réveillèrent Aldaris.. Il se tourna vers son protecteur et lui dit en souriant :

Je sais à quel point les livres te passionnent. Je te laisse faire ce que j’ai dit, pendant que je vais consulter la bibliothèque. Trouve toi un balcon tranquille.

Entendu excellence.

Aldaris se leva le premier et alla rejoindre Eléa. Il lui sourit.

C’est grande courtoisie que de me laisser voir votre bibliothèque, soyez en remerciée.

Il gravirent donc quelques marches arrivant dans une petite salle. Un regard etonné vers Elléa, un signe a la servante, un passage secret qui s’ouvre, et la caverne de savoir qui se dévoile.
Les yeux d’Aldaris pétillaient d’excitation lorsqu’il vit les entendues de livres.

Oh… Quelle merveille !

Il se précipita vers les ouvrage, tel un enfant impatient. Il fit doucement glisser sa main sur quelques reliures, sentant le volume de savoir qui passait sous ses doigts. Il frémit.

Cela lui prendrait bien des années pour tout consulter…Et des centaines d’année pour tout lire…

Faisant glisser son doigts sur les livres il s’arrêta, étonné sur l’un d’eux. Il s’en saisi et regarda tristement Eléa.

Vous avez même toute l’histoire de l’empire de Mateus… Alors que le Conclave a effacé toute trace de son existence depuis sa chute…Cet… cet ouvrage faisait partie de notre bibliothèque à Souchemer aussi, avent qu’il ne soit détruit, comme tant d’autres…

Il ne pu retenir son émoi… L’émoi d’un être pour qui détruire un livre était sacrilège. L’émoi d’un être qui sacralisait le savoir. L’émoi d’un être dont la famille avait été pourchassée inlassablement, et dont toute trace avait été effacée… Il caressa doucement le livre… le visage triste. Il etait en train de toucher a une partie de son histoire, recensée dans se livre, et qu’il n’avait connu que par quelques bribes racontées par son père.

Il ouvrit le livre et fit rouler ses émeraudes tourbillonnantes. Il y découvrit beaucoup de choses en simplement quelques minutes de lectures.

Du temps de Mateus, les pirates faisaient moins les fiers lorsqu’ils prenaient la mer… beaucoup de batailles contre ces vermines c’étaient soldées par une victoire pour les troupes de Mateus, et des flottes entières de pirates coulées.
Ce n’étaient pas les pirates les terreurs des mers aux alentours de Neverland…à cette époque…

Il s’assit en tailleur à même le sol et continua sa lecture, émerveillé.