Un bois... tranquile ?

Premier RP

En cette douce matinée brumeuse, la lumière perçait à peine les nuages menaçants. Le silence de la plage n’était troublé que par le flux et le reflux de petites vagues qui venaient s’échouer contre la terre ferme.
Il était encore très tôt et des perles de rosée tombaient depuis les feuilles.

Soudain un objet étrange, une sorte de mitre, émergea de l’eau, puis deux yeux d’un vert d’émeraude tourbillonnant, se détachèrent de la surface et scrutèrent attentivement les environs. La mitre était étrangement ouvragée, une base bordée de soie verte enserrant la tète de l’étrange être venu des eaux, et un sommet plus évasé, retombant en arrière et paraissant s’enrouler sur lui même à la manière des coquilles d’escargots. Deux longues tresses de tissus torsadé de noir et blanc, pendaient de chaque cotés, à partir de l’arrière de la mitre. Sur ce couvre chef étrange, fait de soie blanche, renforcée pour le faire tenir en hauteur, étaient incrustées des pierres précieuses bleutées. Le plus gros saphir formait une goutte d’eau au centre de la mitre, serti dans un soleil doré, au rayons étrangement courbés.

Lorsqu’il fut assuré, qu’il n’y avait personne dans les environs, l’individu daigna sortir complètement le visage hors de l’eau. L’étrange être aquatique avait une peau bleutée des cheveux noirs de jais et un visage fin et gracieux à la limite de l’androgynie. Il portait à son oreille droite un sorte de bijou, un colifichet de filin doré.
Ses fines lèvres esquissèrent un sourire, et ses yeux tentèrent de percer une dernière fois la brume environnante pour s’assurer que la voie était libre.

Quelques instants plus tard il acheva de se rapprocher de la plage, dévoilant une soutane elle aussi de soie blanche et bordée de liserés verts. Deux gouttes d’eau semblant former un Ying et un Yang vertical, avaient été brodées dans le dos de la soutane. L’ouverture en partie haute de cette toge sacerdotale donnait sur le torse légèrement sculpté de l’Ondin. Le vêtement était ample, et les manches, larges.
Dans sa main droite, il tenait un étrange éventail, d’écailles noires et au pommeau doré, serti d’un opale iridescent.
A mesure qu’il s’approchait de la berge, on pouvait distinguer qu’il n’était qu’a moitié humain. En effet plusieurs tentacules de pieuvre émergeaient autour de lui.

Soudain, il y’eut une lumière bleutée et le bas de son corps se changea en une paire de jambes, habillées de braies de soie blanches légères. Ses pieds étaient affublées d’espadrilles de filins dorés. Quand à sa peau elle était devenue d’un blanc laiteux nacré.

Maintenant complètement sorti de l’eau, il fit quelques pas pour dépasser la plage et atteindre le bosquet brumeux qui lui faisait face. L’eau ruisselait en abondance depuis ses cheveux et ses vêtements.
Un coup de tonnerre retentit, l’Ondin leva les yeux au ciel, et une goutte d’eau s’écrasât sur son front. Il cligna des yeux et soupira en baissant la tète.

Bien… Je supposes qu’il est inutile de se sécher à présent. Essayons de rejoindre… La civilisation qui a élue domicile sur cette île.

La pluie tomba alors, soudainement drue, mais l’ondin n’en avait cure, l’eau faisait partie de lui comme il faisait partie d’elle.
L’Ondin, traversa quelques fourrées, sous les arbres la pluie tombait moins fort. Le bosquet était silencieux, un silence rompu uniquement par le bruit de la pluie et quelques coups de tonnerre. La visibilité était très mauvaise, le brouillard semblait s’être épaissi entre les arbres.
Apres quelques minutes de marche, l’Ondin tomba avec satisfaction sur un chemin de terre.

A droite ? Ou a gauche ?

Puis quelque chose attira son attention. Sur un arbre… Un prospectus placardé. L’individu se dirigea vers l’arbre en question, arracha le prospectus et commençât à le regarder.

Mmmm… Des avis de recherche pour un déserteur et…un danger public…. ? J’aurais préféré une indication ou une carte…

Il essaya de se rappeler des indications de Shiffu… Mais il n’avait pas été très attentif… Il avait préféré le lécher du regard.
Soudain un craquement de brindille attirât son attention. Ses deux grands yeux verts s’écarquillèrent et sa tète fit un brusque mouvement vers la zone présumée d’ou provenait le bruit, faisant danser le colifichet de son oreille droite.

Qui va la ?

La visibilité était mauvaise à cause de toute cette brume, mais en plissant les yeux, l’ondin cru remarquer une ombre ou… Une silhouette…

Depuis quelques jours, Korusan campait, loin dans les profondeurs du Bois des Brumes, repère de brigands et d'âmes néfastes. Il avait déjà rencontré un elfe noir, qui s'était retrouvé à l'état de cadavre assez vite... En effet il avait eut la mauvaise idée de chercher des noises au lupin, qui pouvait se vanter de n'avoir aucune patience et encore moins de pitié. Depuis son altercation avec le capitaine des pirates et son elfe domestique, sa vie était devenue un enfer, il ne tolérait plus rien ni personne et rares étaient ceux qui ne connaissaient pas son visage : Des avis de recherches étaient placardés jusque dans les coins aussi reculés de la forêt, affichant clairement son statut de "danger ambulant".

* On m'envoie des chasseurs et ils s'étonnent de ne jamais les retrouver vivants ? *

Le lupin, perché dans les branches d'un arbre à l'épais feuillage, aperçu en contrebas l'une des dites affiches... Et un individu fort étrange qui s'était arrêté juste devant, et lui enleva le plaisir de l'arracher lui même avant de la scruter avec attention. Si Korusan avait été du genre blagueur, il lui aurait sans doute sauté dessus, bénéficiant d'un effet de surprise optimal, et lui aurait peut-être même demandé "Salut, c'est moi que tu cherches ?".
Mais fort heureusement pour les nerfs de l'inconnu, ce n'était pas vraiment dans les habitudes du lupin... Lui était plutôt du genre à atterrir derrière lui sans un bruit pour lui arracher la tête.

* S'il s'avère qu'il est un chasseur et qu'il veut ma peau, je le mets hors d'état de nuire... Si ce n'est qu'un passant... Je le laisse passer ? *

Korusan se repositionna dans son arbre, de façon à pouvoir observer l'individu en évitant les crampes. Ce mouvement, qu'il pensait pourtant inaudible, provoqua une réaction instantanée chez le voyageur. Le lupin eut un petit rictus rigide : il semblait plutôt doué pour un simple aventurier.
L'ancien indien aurait pu jouer la carte de la politesse, se présenter, réciter les grands classiques de la politesse, et prendre congé mais... non, définitivement, ce genre d'attitude lui donnait de l'urticaire. Il prit donc son élan et sauta à terre, le plus loin possible de l'étranger, amortissant son atterrissage au maximum.

Il hésita un instant, puis prit le parti de ne pas dévisser la tête de l'inconnu sur le champ, et s'approcha calmement, tachant de faire disparaitre au maximum la lueur sanguinaire qui s'agitait habituellement au fond de son regard.

" Moi qui pensait ma couverture parfaite. Tu es perdu, gamin ? Besoin d'aide, peut-être ? "

Ça, c'était une vieille manie, vestige de son ancien statut de chef : il appelait tout ce qui était plus petit que lui "gamin". En l'occurrence, la chose qui se tenait devant lui ne lui arrivait qu'au menton. Nul doute qu'il avait une taille tout à fait respectable pour un être classique, mais en face de Korusan, il avait tout à fait l'air d'un avorton. En plus de cela, il n'était pas extraordinairement musclé et...

* En voilà une chose singulière... *

L'homme avait la peau d'une couleur fort étrange, une sorte de blanc nacré qui n'inspirait pas vraiment confiance au lupin... Mais Korusan, bien que fort suspicieux, n'était pas le genre de personne à poser des questions aussi vite. Il détestait manifester un intérêt quelconque à qui que ce soit.

*Qu’est ce donc ! Un géant !*

Si le brouillard n’avait pas eu d’effet sur la perception auditive de l’Ondin, lui permettant d’entendre le Lupin bouger, il n’en était pas de même pour sa vue et lorsque la silhouette imposante de l’inconnu s’avança vers lui, l’être des eaux tressaillit.

L’ondin recula d’un pas, légèrement impressionné. Shiffu lui avait pourtant déconseillé d’aller seul sur l’Ile, mais sa curiosité avait été plus forte… Il lui avait répété que de grands dangers se tapissaient sur chaque mètres carrés de cette île. Mmmmmm… Si l’ondin avait su, il aurait écouté avec plus d’attention son jeune élève.

Le géant s’adressait à lui…Agitant doucement son éventail, camouflant un léger sourire, l’être de l’eau, analysa la voie de l’inconnu. Une voie roque et brutale presque agressive, mais plutôt sensuelle. Certains sons avaient des consonance, gutturales, presque… bestiales. Un individu très intéressant mais assez étrange.

*«Gamin ?» Quel est donc ce mal poli qui ose m’appeler « Gamin » ?*

L’ondin avait du mal à discerner les traits de l’inconnu, le brouillard était fort épais. Il fit doucement quelques pas en avent, pour arriver à bien distinguer le visage de l’homme, toujours à moitié dissimulé derrière son éventail, ne laissent dépasser que ses deux émeraudes tourbillonnantes.

Une armoire à glace se tenait devant lui, et une armoire à glace plutôt séduisante. L’ondin se sentait bien frêle face à ce titan de muscles à l’allure terrifiante. Des cheveux sombres et des yeux d’un bleu profond semblant glacés. Le corps sculpté de l’individu, suintait d’une sensualité bestiale, qui émut l’ondin, à la fois terrifié et enivré. L’analyse qu’il avait fait de la voie de l’individu lui sembla tout à fait correcte au vue du physique de celui-ci. L’on pouvait presque sentir la sauvagerie du titan de là ou se trouvait l’Ondin, mais celui-ci s’approchât un peu plus, pour pouvoir apprécier encore plus le physique alléchant de son interlocuteur.
Soudain, rêvassant, il eut une sensation étrange comme, une morsure, pourtant rien n’était en train de le mordre…Qu’étais-ce… ? Certainement juste une sensation rien de plus… C’est étrange pourtant, il avait l’impression de connaître cette personne. Bien sur, il avait vu son visage sur l’affiche, mais c’était plus que cela. C’est à ce moment là qu’il sortit de ses rêveries et réalisa.

*Oh… Mais c’est…*

Il écarquilla les yeux et regarda de nouveau le bout de parchemin qu’il avait arraché. Pas de doutes il était tombé sur le « Spécimen dangereux »… Il avait fallu qu’il tombe sur l’une des créature les plus dangereuses de l’île…
L’ondin, remua légèrement son éventail, pour s’apaiser.
Bon…Inutile de fuir ou de tenter quoi que ce soit dans l’immédiat, si il est si activement recherché, cela prouve qu’il doit être très dangereux. N’importe quel geste brusque suffirait a signer l’arrêt de mort de l’Ondin. Cependant celui-ci n’était pas armé ou ne semblait complètement sans défense dans son ample toge religieuse. Cela lui donnait un avantage, car sa meilleure arme était sa voie.
Alors que dire ? Que faire ? Les êtres de cette île ont ils connaissance de l'existence de son peuple ?
Dans le doute l’ondin préféra trouver autre chose.

« Bonjour… »

Il regarda une nouvelle fois le prospectus et sourit

« Mr Remilla… »

Il s’inclina légèrement, faisant basculer sa tète et sa mitre, en un salut respectueux.

«Enchanté, je suis l’ambassadeur Nailo, de Cantha, un pays lointain. »

La voie de l’Ondin était pure, douce, claire, et envoûtante. Elle raisonnait comme du cristal, dans une mélodie de sonorités apaisantes.

« Notre empereur s’intéresse beaucoup à cette île, on raconte des légendes merveilleuses à son sujet. J’ai été envoyé dans le but d’en explorer tous les recoins et de faire partager mes découvertes avec tout Cantha. »

Il fit une pause cherchant une idée, puis repris, d’une voie plus triste.

« Ma fragile jonque a été sabordée dans la brume par un vaisseau pirate, c’est une chance d’avoir été à quelques brasses de la côte... Mon équipage s’est sacrifié pour me sauver…»

Il lu une dernière fois le prospectus avant de le jeter négligemment en arrière, par dessus l’épaule, dans un soupir.

« N’ayez crainte, je ne vous dénoncerais pas aux autorités, je n’ai pas besoins d’argent. Qui plus est…Mmmm, ce… Kray… Est peut être le capitaine du vaisseau qui nous a fait couler, il est donc inutile que je vous livre à lui si cela devait l’aider. »

Fit il au Lupin, dans un sourire divin.

Même si cela n’était pas vrais, au moins avec cela, l’Ondin espérait avoir la vie sauve. Il salua de nouveau son interlocuteur.

« Vous pouvez m’appeler Aldaris »

Il fallait essayer d’être le plus aimable possible. Car si l’étrange colosse semblait agréable a regarder, il était probable qu’il puisse décapiter quelqu’un à main nue. Et ce n’est sûrement pas le frêle cou d’Aldaris qui lui résisterait.

« Mmmm, vous m’avez l’air pourtant civilisé. Selon ce parchemin vous auriez pu me tuer depuis bien longtemps, mais vous ne l’avez pas fait. Je ne vais pas croire d’emblée ce prospectus, dites moi, que vous reproche t’on pour avoir une somme si élevée sur votre tête ? »

Aldaris arborait un visage avenant. Habituellement il prenait un air dédaigneux, froid et orgueilleux. Mais là, il valait mieux éviter avec ce psychopathe présumé. Qui plus est, ce "Danger Public" l’intéressait …

L'individu se présenta à lui sans broncher... Un certain ambassadeur d'une contrée si lointaine que Korusan n'en avait jamais entendu parler. Le jeune homme semblait fort loquace, et possédait ce petit coté mielleux qui avait le don d'exécrer le lupin. De manière générale, lorsque les gens croisaient sa route, deux comportements étaient possibles : la peur et la fuite, ou bien une attitude charmeuse... C'était celle ci que le dénommé Aldaris avait semble-t-il choisit d'adopter. Certes il n'avait physiquement rien de déplaisant, mais Korusan n'était pas de ceux que l'on appâte avec quelques belles phrases et de jolis sourires... Et encore moins une jolie voix.

« N’ayez crainte, je ne vous dénoncerais pas aux autorités, je n’ai pas besoins d’argent.

Un rictus nerveux déforma la bouche de Korusan. Ce gringalet pensait-il vraiment qu'il serait en mesure de le contraindre à se rendre ? Il voulait certainement se montrer aimable en le rassurant de la sorte... Ce qui aurait sûrement fonctionné si le lupin avait été un faible lâche. Mais Korusan détestait ce genre de tentatives enjôleuses...
En plus de cela, la faim, l'isolement et l'ennui l'avaient rendu exécrable et particulièrement susceptible. Ce fut donc dans un effort de contrôle de soi surhumain que le lupin sera le poing et se retint tant bien que mal de se jeter sur la faible créature qui se tenait devant lui.

Quand au capitaine Krey, accusé d'avoir coulé le dit bateau, Korusan n'y croyait pas une seule seconde. Cet empoté de pirate avait beau être la dernière des raclures, il était bien connu qu'il respectait trop les navires pour en couler un seul. Il les pillait, certes, massacrait parfois des équipages entiers, c'était connu, mais ne réduisait jamais des embarcations à l'état de vulgaires épaves.
Après avoir entendu ce mensonge particulièrement maladroit, la méfiance du lupin ne fit que s'accroitre. L'avorton voulait certainement le mettre dans sa poche... Ceci étant, si jamais Aldaris nourrissait à son égard un désir de vengeance, c'était une autre histoire, tout à fait négociable...

« Selon ce parchemin vous auriez pu me tuer depuis bien longtemps, mais vous ne l’avez pas fait. Je ne vais pas croire d’emblée ce prospectus, dites moi, que vous reproche t’on pour avoir une somme si élevée sur votre tête ? »

Quelle langue bien pendue ! Et il ne semblait pas connaître les rudiments de la retenue. Avant toute chose, une petite mise au point s'imposait. Le lupin eut un sourire en coin tout à fait mauvais, et quelques pas plus tard, il se tenait devant Adlaris, le surplombant de toute sa hauteur. Peu lui importait l'habit religieux qu'il portait, c'était un culte qu'il ne connaissait pas, et il n'était même pas sûr qu'il soit issu de l'île de NeverLand.
Sans crier gare, Korusan le saisit par le col, faisant décoller du sol les pieds du soit-disant ambassadeur. Sa coiffe étrange tomba à terre, dévoilant une chevelure bien charmante.

- "Ton indiscrétion n'a d'égale que ton insolence. Tu te penses capable de me livrer pieds et poings liés ? J'aimerai voir ça !"

Sans le lâcher, aveuglé par sa colère montante, le lupin le plaqua contre un vieux tronc d'arbre sec qui passait dans le coin, le faisant craquer au passage. Ou bien était-ce les os d'Aldaris ? Il n'en savait rien, et il était bien trop furieux pour se rendre compte de l'inégalité de l'échange. Aldaris ne semblait pas plus vigoureux qu'un gamin de 16 ans.

- "Veux-tu vraiment avoir un aperçu de la raison qui m'a valu mon statut ?"

La mine d’Aldaris se déconfit à mesure que Korusan approchait. Elle se figea lorsqu’Aldaris perçut le regard et le sourire mauvais de son interlocuteur. Il tendit le bras et…

*Que mais que…que fait t’il !*

« Agh…Que… que faites vous… »

La voie était faible, incertaine, apeurée.

*Il ose porter la main sur moi !*

Aldaris, à moitié confus, regardait entre les mèches de ses longs cheveux, sa mitre, au sol. Était-ce un signe ?

*Vais je mourir aujourd’hui ?*

L’orage s’intensifia et le tonnerre résonna à cet instant précis, la pluie se fit plus forte, même sous les arbres.

*Shiffu, si je t’avais écouté…*

L’ondin était partagé entre l’incompréhension simple, la peur et la colère. Jamais personne n’avait osé porter la main sur lui, animé de mauvaises intentions aussi palpables, c’était une première pour lui, il était désorienté. L’amabilité avait échoué…

"Ton indiscrétion n'a d'égale que ton insolence. Tu te penses capable de me livrer pieds et poings liés ? J'aimerai voir ça !"

Il le tutoyait et il parlait d’insolence ? Allant même jusqu'à le menacer et faisant fit de toute règle de bienséance ? De quoi était il capable ? Que faire ? Que dire ? Aldaris n’avait jamais vécu une situation pareille. L’Ondin plongea ses émeraudes tourbillonnantes inquiètes dans les yeux sauvages du colosse.

*Où m’emmène t’i…*

« Aaagh … »

Le tronc d’arbre sec contre lequel le puissant Korusan venait de plaquer l’Ondin craqua. La douleur que ressentit Aldaris, lui fit aussi douter qu’il n’y ai que l’arbre qui ai craqué.
L’impact arracha à Aldaris quelques faibles toussotements et lui fit relever la tète, posée contre ce tronc sec. Il regardait à présent le ciel, nuageux, entre les frondaisons. Des gouttes de pluies venaient s’écraser sur son visage, plusieurs mèches étaient collées contre ses joues. Sa respiration était saccadée. Ses battements cardiaques s’accéléraient.

*Comment… ose t’il… ? Pourquoi…*

"Veux-tu vraiment avoir un aperçu de la raison qui m'a valu mon statut ?"

Fallait il le supplier ? L’implorer à genoux de l’épargner ? Jamais ! Aldaris ne se serait jamais abaissé de la sorte, il avait sa fierté, et il n’était pas sans défense. Il reprit confiance et commençât à rire doucement. Cela serait sûrement perçut comme une perte de raison, ou un délire, alors que la mort s'approchait.

« Hahahaha… » *toussote* « Vous me plaisez Korusan, vous êtes la première personne qui ose faire ce que vous venez de faire. » *toussote*

Et ce n’était pas un mensonge, cette situation avait fini par produire un effet inattendu chez l’Ondin, il était passé de la peur et de l’incompréhension, à l’excitation, face à quelqu’un de dangereux, ou plutôt quelqu’un d’intéressant, tout simplement. Korusan ne c’était pas laissé abuser par le charme et les douces paroles de l’Ondin, cela le contrariait. Mais en même temps, c’était souvent trop facile, un peu de résistance lui plaisait.
Il replongea de nouveau son regard dans celui de Koru, cette fois-ci arborant un sourire éloquent. Posant doucement son frêle bras gauche sur celui, musclé, du titan, qui le maintenait toujours fortement contre l’arbre, il fit un aimable sourire et dit :

« Hum... Je crois que j’en ai vu suffisamment, merci pour cette démonstration... Je ne pense pas être en mesure de lutter contre vous. »

Cette dernière partie était un mensonge, enfin presque… Il faut dire que dans sa situation, presque rien ne pourrait empêcher Korusan de l’égorger. Mais si il parvenait à se dégager et a mettre un peu d’écart entre lui et la séduisante brute, il pourrait lui montrer qu’il faisait une grave erreur en le sous-estimant. L’ondin préférait cependant que son interlocuteur continue à le croire sans défenses.

"Maintenant, veuillez me lâcher."

Sa voie était fluette et cristalline. Même dans cette situation, elle gardait un ton doucereux, ne traduisant aucune émotion, cependant il était clair que c’était une injonction. Le regard d’Aldaris quand à lui, entre ses longues mèches de cheveux couleur jais, était légèrement teinté de défit.

~~~~~~ HRP : Rp fermé pour inactivité ~~~~~~

» Gueule de bois monumentale... =_=